Mobilisation et solidarité hors pair

Saoudi El Amalki

Une semaine après le tremblement de terre qui avait frappé nombre de régions du pays, le bilan en cours de production, s’avère déjà lourd de conséquence, mais les opérations entreprises sont exceptionnelles. Dans une déclaration de la coordination des secours en état d’urgence, relevant des Nations Unies, hier vendredi à Genève, le responsable onusien encensait les performances notoires du Maroc à ce propos, en matière de renforcement et d’investissement de ses capacités de réaction prompte et efficiente en vue de juguler le séisme, en particulier dans les zones d’Al Haouz et Taroudant. Tout en acclamant l’altruisme et le volontariat ahurissants des associations locales et les bénévoles de tout le territoire du royaume, le représentant de l’instance onusienne s’est montré admiratif par rapport aux multiples actions au profit des sinistrés, en termes de secourisme, de protection sanitaire, de relogement provisoire, d’alimentation en nourriture et eau potable, grâce aux interventions des pouvoirs publics, notamment les forces armées  royales, la gendarmerie royale, les forces auxiliaires, la protection civile et bien d’autres. Enfin, il a affirmé la disposition des Nations Unies de soutenir les effort nationaux déployés par le royaume aussi bien à court qu’à long terme, tout en renouvelant son exaltation à l’égard de la communion et la mobilisation dont le Maroc a fait preuve durant ces moments cruciaux. En fait, lors de la réunion présidée par le Souverain, des mesures vitales ont été retenues, notamment celle ayant trait à la fondation des habitations effondrées. Il y a lieu d’émettre le débat public sur l’évocation de la nature des constructions à adopter, en faveur des régions endommagées qui seraient adaptées au type  de l’environnement et parasismiques en perspective. La question ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’elle a été tranchée par décret, paru au bulletin officiel le 28 mai 2013, sur proposition du ministère de l’Habitat et l’urbanisme assuré à l’époque par Nabil Benabdallah. Ce règlement permet la construction en terre locale, selon les spécificités urbanistiques de la localité, tout en assurant la protection des êtres et des biens. Cette construction en terre, héréditaire depuis des lustres et conçue par des urbanistes et techniciens aguerris en la matière, constitue une alternative ayant pour objet de faire valoir les matériaux locaux au symbole socio-culturel et au référentiel de l’authenticité et de l’originalité, en plus de sa dimension économique,  écologique et patrimoniale dans le milieu rural. Ce décret qui a toujours gardé son actualité, car il a été viscéralement innové et confectionné sur ses maints aspects, a pris en compte la physionomie multiforme du terrain sur lequel ces constructions auront lieu, en termes de péril de glissement, d’humidification et de perturbation géologique. Il est donc question d’une ribambelle d’exigences et de prédispositions à tenir en considération bien en amont afin de s’atteler à de telles entreprises ! Il serait judicieux de reprendre ce règlement mûrement pensé et soigneusement conçu dans le but de fixer les populations dans leur milieu,  garantir leur sécurité et mettre en valeur leur produit local.

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