Mosquée Al-Aqsa: des dizaines de Palestiniens blessés dans des attaques de l’armée d’occupation

Paris met en garde contre une escalade de grande ampleur

Monde Des dizaines de Palestiniens ont été blessés, dans la nuit de dimanche à lundi, lors d’affrontements avec l’armée d’occupation israélienne à l’intérieur de l’esplanade de la Mosquée Al-Aqsa, a indiqué l’Association du Croissant-Rouge palestinien.

Dans un communiqué relayé par l’Agence de presse palestinienne (WAFA), l’Association du Croissant-Rouge palestinien a précisé que ses équipes avaient traité 175 blessés, dont 50 avaient été transférés dans des hôpitaux d’Al-Qods occupée, indiquant que la plupart des victimes souffraient d’étouffement.

Et d’ajouter que les forces d’occupation israéliennes ont délibérément attaqué le personnel médical du Croissant-Rouge palestinien travaillant à proximité de l’esplanade de la Mosquée Al-Aqsa pour leur interdire l’accès afin de fournir de l’aide aux blessés.

Selon l’Agence de presse palestinienne, les forces d’occupation israélienne ont pris d’assaut le Dôme du Rocher et ont fait sortir tous les fidèles au milieu des tirs de bombes à gaz et de balles en caoutchouc.

Pour le directeur de la mosquée Al-Aqsa, Cheikh Omar Al-Kiswani, la prise d’assaut de la mosquée Al-Aqsa est sans précédent et les centaines de blessés appellent le monde à intervenir pour mettre fin à l’agression continue des forces de l’occupation contre ce lieu saint.

Les affrontements se sont renouvelés après que des centaines de Palestiniens se soient retirés dans la mosquée au cours des dix derniers jours du mois de Ramadan pour empêcher les colons d’y entrer, alors qu’Israël commémore lundi « la Journée de Jérusalem », marquant selon le calendrier hébraïque la conquête en 1967 d’Al-Qods-Est par l’État hébreu.

Cette dégradation de la situation au Proche-Orient a suscité de nombreuses réactions, de l’appel de Washington à la « désescalade » à la condamnation d’Israël par des pays arabes.

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni lundi en urgence, mais sans s’entendre sur une déclaration commune, les Etats-Unis jugeant qu’un « message public n’était pas opportun à ce stade », selon des diplomates.

Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a appelé à la « désescalade ». « La violence doit cesser, toutes les parties doivent engager une désescalade, réduire les tensions, prendre des mesures concrètes pour calmer le jeu », a-t-il insisté.

« Nous avons besoin d’une désescalade immédiate de tous les côtés, et d’arrêter de cibler les populations civiles », a lancé le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab.

La France a exprimé, lundi, sa « grave préoccupation » face aux affrontements et aux violences qui ont lieu depuis plusieurs jours à Al Qods-est, qui ont déjà fait plusieurs centaines de blessés et qui font désormais “peser le risque d’une escalade de grande ampleur”.

« La France appelle l’ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

« Toutes les actions qui concourent à l’escalade sur le terrain doivent cesser », a souligné la porte-parole lors d’un point de presse électronique.

Dans ce contexte, elle a indiqué que la « France est vivement préoccupée” par les menaces d’évictions forcées visant des résidents du quartier de Sheikh Jarrah à Al-Qods-Est, qui relèvent de « la politique de colonisation, illégale en droit international, et exacerbent les tensions ».

Elle a rappelé l’attachement de son pays à la préservation du statu quo historique sur l’Esplanade des Mosquées, soulignant que « toutes les déclarations provocatrices et tous les appels à la violence et à la haine sont inacceptables et doivent cesser immédiatement ».

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