Nestlé relève son objectif de croissance pour 2021

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Le géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé a relevé son objectif de croissance pour la deuxième fois cette année après des ventes sur neuf mois meilleures que prévu.

Sur neuf mois, son chiffre d’affaires s’est accru de 2,2% à 63,3 milliards de francs suisses (58,8 milliards d’euros) par rapport à la même période l’an dernier, grâce notamment au café et aux produits végétariens, a indiqué Nestlé dans un communiqué.

Compte tenu de la taille du groupe, de nombreux investisseurs regardent cependant davantage sa croissance organique, un indicateur qui permet de jauger ses ventes hors effets de changes et acquisitions ou cessions. Celle-ci s’est établie à 7,6%, sous l’effet de la reprise dans la restauration, des hausses de prix ainsi que des gains de parts de marché, a détaillé le groupe propriétaire des dosettes de café Nespresso, bouillons Maggi et confiseries Smarties.

Ces chiffres dépassent nettement les prévisions des analystes interrogés par l’agence suisse AWP qui tablaient en moyenne sur 6,4% de croissance organique pour 62,7 milliards de francs de chiffre d’affaires.

Le groupe, qui avait déjà relevé son objectif de croissance organique en juillet entre 5 et 6%, l’a dans la foulée de nouveau remontée: il s’attend désormais à ce qu’elle se hisse entre 6 et 7% sur l’ensemble de l’exercice 2021. «Nous sommes satisfaits de la forte croissance organique de Nestlé», a déclaré son directeur général, Mark Schneider, cité dans le communiqué, qui a mis en avant «les efforts continus» pour «gérer l’inflation et les contraintes d’approvisionnement».

Sur neuf mois, les augmentations de prix ont contribué à sa croissance à hauteur de 1,6%, accélérant à 2,1% au troisième trimestre seul, a quantifié Nestlé, confronté comme d’autres entreprises du secteur à des pressions sur ses coûts.

«L’impact de la hausse des coûts d’intrants est attendu aux environs de 4% des coûts de ventes en 2021», a chiffré François-Xavier Roger, son directeur financier, lors d’une conférence avec les analystes financiers, qui a mis en lumière en particulier une hausse des coûts de l’énergie et du fret. «La situation s’est donc quelque peu détériorée depuis juillet», a-t-il reconnu, prévenant que des hausses de prix sont encore à attendre au quatrième trimestre et l’an prochain, notamment dans le café après avoir déjà augmenté dans les produits laitiers et produits pour animaux de compagnie.

Le français Danone a lui aussi évoqué une accélération de l’inflation qui ne concerne plus seulement les matières premières mais l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement, entre la hausse des prix du lait, ingrédients, emballages et frais de logistique.

Plusieurs catégories de produits ont enregistré des taux de croissance à deux chiffres, dont les produits pour animaux de compagnie, ceux d’origine végétale tels que les burgers végétariens, ou encore la santé nutritionnelle, portée par la demande de vitamines, minéraux et compléments alimentaires sur lesquels le groupe s’est encore renforcé avec le rachat en août de marques de l’américain The Bountiful Company pour 5,75 milliards de dollars.

La plus forte croissance est cependant revenue au café, les ventes des produits commercialisées sous la marque Starbucks, avec qui Nestlé a scellé un partenariat en 2018, bondissant de 15,5% à 2,2 milliards de francs. Les ventes de produits pour bébé ont en revanche fléchi face au recul de la natalité à l’échelle mondiale avec la pandémie.

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