Poésie et peinture

Par Mohammed Serraji.

Mohamed Adouche est un enseignant du français et poète qui se cache derrière ses créations poétiques par modestie. En  les lisant on découvre un poète sensible et soigneux et par la thématique et par un style  où l’expressivité de la forme, les mots disant plus qu’eux-mêmes par  leur choix de sens et  de sonorités et leur agencement provoquant chez le lecteur une descente en soi-même interrogeant  son âme, rappeler ses réminiscences et n’a pas d’autres but qu’elle-même. C’est le plaisir d’écrire.

On distingue généralement trois catégories de poètes. D’une part ceux « décorateurs » qui remettent le monde au goût du jour. En second lieu, on observe ceux « frontaliers’ qui renseignent sur l’existence de l’ineffable. Enfin on remarque les « silloneurs »  qui explorent les frontières de l’indicible dont fait partie  le poète présenté.

Bonne lecture

Grand-père… L’enfant ! ! !

Je suis l’enfant qui ne vieilli guerre

Je suis l’amour qui règne sur terre

Malgré la canne et le pseudo grand-père

Je resterai à jamais  votre très cher.

Je suis le temps vécu en os et en chair

Je  suis l’histoire  racontée par les grand- mères

Je suis l’enfant issu d’un brave père

Jamais eu peur des océans et des mers

Je suis la patience et le savoir-faire

Je suis l’expérience de la vie, qui dit le contraire ?

Vieux, je le sais, pas la peine de me faire taire

Je suis la sagesse et sans commentaire

Je suis l’enfant, ma silhouette n’a pas l’air

Je suis heureux quand m’entourent mes chers

Lourds mes pas, devenus impairs

Vif,  conscient et  jamais tête- en- l’air

Je ne plains point mes nuits amères

Je cesserai de rire si l’enfant me libère.

Et je deviendrai le héros d’une histoire de Charles Baudelaire.

Mohamed Adouche.

Le 21 Novembre 2019.

Saisons exceptionnelles !!!

Le vent a emporté mes pleurs

Quand ton âme a rejoint l’au-delà

Depuis, j’habite l’angoisse et la peur

Et je ne dis plus :  » qui est là  !? »

Pendant l’hiver, c’est toi ma chaleur

Je ne ressens même pas le verglas

Au printemps disparaissent mes douleurs

Parce que tu es toujours avec moi, voilà !

En automne naissent de belles couleurs

Me rappelant l’enfant né heureux et  hurla

Ainsi mes saisons restent et demeurent

Et l’amour que j’ai pour toi ne s’écroula

Tes souvenirs me sont mon bonheur

Je n’oublierai jamais le goût  de tes plats

L’été arrive, je ne compte plus les heures

Et la nuit je contemple le ciel sans être las

Les saisons avec toi réchauffent le  cœur

Qu’il fasse beau et aussi si  la terre coula

Personne ne peut contrarier ta douceur

Ni même te comparer avec celui et cella

Les saisons vécues  étaient d’une valeur

À tes côtés je lisais L’oeuvre d’Émile Zola

Les saisons ne sont plus à la hauteur

C’était ta présence qui leur donnait  l’éclat

Ma vie sans toi est une vraie frayeur

Que je  vive sous une tente ou  une villa

J’ai appris comment  être chasseur

Quand il ne me reste que du chocolat.

Mohamed Adouche

Le 03/11/2019.

Ma symphonie ! ! !

Au-delà du temps au-delà de mon cœur

J’attends ton retour j’attends  tes mots

Je ne m’ennuie guère ni un jour j’aurai peur

Je ne me plains non plus, je vis avec  mes maux

Je parcourrai nos souvenirs je  boirai même ma sueur

T’oublier un jour, c’est complètement faux

Je supporterai le froid, même la chaleur

Je supporterai même qu’on me surnomme le sot

Je compte les minutes aussi les heures

Je me réjouis quand même, et c’est tellement beau

Dans mes nuits, m’accompagne ta lueur

Elle scintille et illumine mon cerveau

Personne ne peut remplacer ta douceur

Personne ne peut savoir combien tu vaux

Le temps s’est arrêté et a perdu sa valeur

Quand tu as quitté notre toit  aussitôt

Tu es la mélodie que chantent les chœurs

Tu es plus délicate  que  do ré mi fa sol la si do.

Mohamed Adouche.

 Le 13 octobre 2019.

Agadir. Maroc

Related posts

Top