Quel sort pour les activités ramadanesques nocturnes ?

Deuxième Ramadan sous couvre-feu !

Pour faire face à la propagation de la pandémie Covid-19, les autorités publiques ont renforcé le 7 avril 2021, les mesures sanitaires par un couvre-feu nocturne. Le deuxième Ramadan sous couvre-feu. Certaines activités ne fleurissent que durant les nuits du Ramadan. Quelles sont ces activités ? Quel sort pour ces dernières ? Les détails.

Aya Lankaoui

Le couvre-feu ramadanesque instauré de 20h à 6h du matin dans tout le royaume, par les autorités publiques durant le mois saint du Ramadan, a impacté sérieusement le secteur informel , notamment, les métiers occasionnels nocturnes qui connaissent une certaine prospérité durant ce mois sacré.

On se rappelle parfaitement de l’ambiance ramadanesque avant l’arrivée de la maudite pandémie Covid-19. La foule de citoyens de masse dans les quartiers populaires. Les commerces fonctionnent, les mosquées ouvertes, ainsi que les hammams et les salles de sport.

Avant la pandémie, les musulmans jouissaient pleinement de l’atmosphère du mois saint de Ramadan. Sans masque ou distanciation sociale. Ainsi que les mosquées qui accueillent quotidiennement les musulmans pour les prières nocturnes.

C’est depuis l’année 2019 que nous n’avons pas croisés les professionnels des métiers occasionnels qui apparaissent après le F’tour dans les souks, ruelles, et quartiers populaires. Les Marocains passent le deuxième Ramadan consécutif confiné, en l’absence de toute ambiance ramadanesque.

Auparavant, les marchés traditionnels du Ramadan prenaient leurs places chaque jour après le F’tour dans les ruelles des villes marocaines. Les différents commerçants exposaient une grande variété de marchandises. Notamment les tables de produits alimentaires ou les jeunes femmes qui exercent l’art du henné, à l’ancienne médina de Casablanca, Fès ou encore à la place Jemaa El Fna à Marrakech.

En revanche, cet impact n’est moindre pour les professionnels du secteur des cafés et restaurants. Ce qui fait que de nombreuses organisations professionnelles ont confirmé leur désaccord avec la décision du gouvernement. C’est ainsi que des internautes marocains ont lancé une initiative qui ambitionne d’aider financièrement les serveurs avec un montant de 300 dirhams.

Notant que plusieurs citoyens n’ont pas eu l’opportunité de travailler dans le secteur organisé. Selon le Haut Commissariat au Plan(HCP), près de deux millions de personnes travaillent environ dans le secteur informel.

Cette ambiance ramadanesque particulière manquante aurait été bien présente en l’absence des mesures sanitaires imposées par les autorités publiques afin de lutter contre le virus. Cependant, lesdites mesures semblent nécessaires. Le secteur informel qui représente 30% du PIB demeure marginalisé. Seule une volonté politique peut changer cette réalité amère.

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