Quelle alternative thérapeutique ?

Rupture du médicament Metformine

Ouardirhi Abdelaziz

Depuis quelques semaines, les pharmacies de Casablanca enregistrent une rupture d’approvisionnement de certains médicaments, dont des spécialités de cardiologie. Récemment, c’est au tour de l’antidiabétique metformine.

Rappelons que la metformine est le premier palier de traitements médicamenteux du diabète de type 2, recommandé par toutes les sociétés savantes dont la Société Américaine de diabétologie et de la société Européenne pour l’étude du diabète (relayées par la société francophone du diabète), comme celles émises par la haute autorité de santé en France

Le médicament metformine exerce son action anti-hyperglycémiante principalement en réduisant la production du glucose par le foie, sans stimuler la sécrétion d’insuline. Il n’occasionne pas d’hypoglycémie ni de prise de poids. De plus, il exercerait une protection contre les complications cardiovasculaires

Metformine est très prescrit par les médecins au niveau mondial, il bénéficie d’une large expérience clinique.

Au Maroc, metformine est disponible à un faible coût, la boite de 30 comprimés dosés a 500 mg est vendue en pharmacie à 10 DH 40 ct et celle de 30 comprimés dosés à 1000 mg est vendue à 19 DH 90 cts.

Il est clair que l’accès à ce produit médicamenteux fait que  metformine est incontestablement, le premier choix dans le traitement pharmacologique du diabète de type 2, en combinaison avec les mesures hygiéno-diététiques, seul ou en combinaison avec tout autre traitement antidiabétique, que seul le médecin traitant est en droit de prescrire à son patient.

Cependant, le problème résulte du fait qu’au niveau des pharmacies, personne n’est en mesure d’éclairer les patients qui sont sous metformine . Il y a un manque de communication, un manque d’informations. Ce qui bien entendu n’est pas pour rassurer les malades.

Dans l’attente d’un retour à l’approvisionnement normal, les malades ne doivent pas rester sans traitement. Il leur faut une alternative thérapeutique. Les pharmaciens doivent orienter les patients vers leurs médecins traitants afin qu’ils puissent adapter leurs traitements.

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