Recours aux tribunaux internationaux pour «justice et réparation»

Les 45 000 familles marocaines expulsées d’Algérie en 1975

L’association marocaine des « victimes de l’expulsion arbitraire de l’Algérie », qui milite pour les droits des victimes expulsées d’Algérie en 1975, vient de lancer une initiative pour recueillir et archiver les témoignages des familles qui ont subi ces expulsions massives. Un dossier vieux de plusieurs décennies qui prouve les forfaits commis par le régime militaire algérien ne seront pas oubliés.

L’association des « victimes de l’expulsion arbitraire de l’Algérie » souhaite saisir la justice internationale afin que les victimes soient dédommagées. Alger avait, à l’époque, chassé près de 45 000 familles marocaines résidant légalement en Algérie. C’était à la suite de la Marche Verte qui a permis au Maroc de récupérer ses territoires occupés par l’Espagne et convoités par les généraux algériens.

Il faudra rappeler que l’expulsion massive des Marocains résidant en Algérie avait eu lieu à l’aube de la fête de l’Aïd al-Adha, le 18 décembre 1975. Houari Boumediene dirigeait alors l’Algérie et Abdelaziz Bouteflika était son bras droit.

Près de 45 000 familles marocaines, vivant légalement en Algérie, ont alors été forcées de quitter le pays en abandonnant tous leurs biens, et de nombreuses familles vivent, depuis, séparées entre les deux pays. 

Cette opération, baptisée la « marche noire », a été décidée en réaction à la « marche verte » lancée cette même année 1975 par feu SM Hassan II. Cette marche avait abouti au départ des Espagnols du Sahara occidental, et marqué un tournant décisif dans la récupération de nos territoires sahariens.

Il faudra rappeler que l’association marocaine cherche, depuis sa création en 2005, justice et réparation pour ces familles. Cependant, les démarches devant les tribunaux algériens n’ayant à ce jour jamais abouti, l’association songe désormais faire appel aux tribunaux internationaux.

Dans le contexte de tension qui prévaut actuellement entre le Maroc et l’Algérie, Hamid al Ati-Allah, président de cette association, redoute que des Marocains qui résident en Algérie soient à leur tour expulsés.

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