Sanctions contre la Corée du Nord: Un énième coup d’épée dans l’eau?

Pyongyang n’en finit pas d’être au centre des préoccupations de la communauté internationale et ce, notamment, depuis qu’au mépris des injonctions internationales Kim Jong-un a ordonné l’envoi de deux missiles balistiques internationaux les 4 et 28 Juillet dernier; ce qui lui avait valu l’adoption, par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies et sur proposition des Etats-Unis, de la Résolution n° 2371 interdisant à la Corée du Nord de disposer des revenus tirés de ses exportations de charbon, de fer et des produits de la pêche.

Or, comme l’avait signalé Pékin, ces sanctions n’avaient pas vocation à “causer un impact négatif” à la population nord-coréenne puisqu’en dépit des restrictions qui lui furent ainsi imposées, les exportations nord-coréennes pouvaient encore lui rapporter près de trois milliards de dollars puisque leur effet ne pouvait pas se faire sentir dans l’immédiat.

Raison pour laquelle, pour contraindre la Corée du Nord à «négocier» son programme nucléaire jugé « menaçant », l’administration Trump a décidé, après l’essai nucléaire nord-coréen du 3 septembre dernier et après quatre jours d’entretiens avec les principaux soutiens de Pyongyang, de mettre sur les rails un huitième train de sanctions internationales.

Mais c’était sans compter sur l’entêtement de Kim Jong-un qui, dans un communiqué émanant de son Ministère des Affaires Etrangères a menacé Washington de lui «faire payer le prix» voire même de lui infliger «la plus grande des souffrances et des douleurs» si elle venait à mettre en place une résolution qui viserait un durcissement des sanctions.

Parmi les mesures punitives proposées par Washington figurait le gel des avoirs du dirigeant nord-coréen mais celui-ci a été récusé par Pékin et Moscou de même que des mesures afférentes à une inspection des navires «suspects» ainsi qu’aux expatriés nord-coréens ; ce à quoi la Russie qui compte, sur son sol, quelques 35.000 travailleurs nord-coréens s’est vigoureusement opposée.

Aussi, la résolution adoptée ce lundi 11 Septembre 2017 par le Conseil de Sécurité des Nations-Unis s’est-elle contentée d’interdire à la Corée du Nord d’exporter son textile et de réduire son approvisionnement en pétrole et en gaz.

Ces mesures suffiront-elles a pousser le trublion Kim Jong-un à faire profil bas et, surtout, à faire éviter à la région et au monde un embrasement au demeurant très difficile à contenir ? Rien n’est moins sûr à l’heure qu’il est!

Nabil El Bousaadi

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