Seddiki: L’ingénieur marocain doit accompagner les mutations internationales

Le ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki, a souligné, mercredi à Meknès, l’impératif pour l’ingénieur marocain de s’adapter aux mutations qui s’opèrent à l’échelle internationale.

« L’ingénieur marocain est appelé à développer de nouvelles compétences lui permettant de s’adapter aux mutations qui s’opèrent à l’échelle internationale et trouver des solutions aux problèmes qui entravent sa vie professionnelle », a-t-il insisté lors des travaux du 17è forum des arts et métiers-entreprises, organisé les 15 et 16 mars à Meknès par l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM).
Rappelant que l’ingénierie était auparavant une discipline générale orientée essentiellement vers des projets nationaux limités, M. Seddiki a fait savoir qu’aujourd’hui, le défi pour l’ingénieur consiste à s’adapter à un monde marqué par des changements accélérés, notamment la suppression des frontières entre les pays et l’accompagnement du développement scientifique pour être au diapason des innovations technologiques.
A la lumière de l’ouverture de l’entreprise marocaine sur son environnement extérieur particulièrement africain, des opportunités d’emploi énormes se présenteront à l’ingénieur marocain pour entamer sa carrière professionnelle ou trouver une opportunité de travail répondant à ses aspirations, a précisé Seddiki.
Le ministre a souligné aussi qu’en dépit du nombre élevé des lauréats des écoles et instituts publics d’ingénierie et autres cadres des établissements de formation du secteur privé, de la création de nouveaux instituts de formation et l’augmentation du nombre de disciplines d’ingénierie, le Maroc fait face encore à de nouveaux défis en la matière.
Ces défis, a-t-il dit, concernent notamment la création d’une structure d’ingénierie compétente et en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi et aux exigences du développement socio-économique et industriel au niveau régional, national et international. M. Seddiki a, en outre, insisté sur l’élaboration d’une stratégie publique visant à favoriser les conditions juridiques incitant l’ingénieur à développer ses compétences scientifiques et techniques et de créer des espaces et des mécanismes nécessaires pour développer le niveau des expertises d’ingénierie.
Les écoles supérieures marocaines d’ingénierie sont appelées à accompagner ces réformes et changements sociaux, a-t-il poursuivi, faisant savoir que l’ingénierie tend à tracer les choix et les politiques à même d’interagir avec le développement du secteur et d’accompagner le développement scientifique et technologique.
Le ministre de l’Emploi et des affaires sociales a également mis valeur l’importance des relations de coopération maroco-africaines, soulignant que l’Afrique est devenu un continent qui regorge des «potentialités prometteuses» à la faveur d’un produit intérieur brut de plus de 2000 milliards de dollars et un taux de croissance d’environ 5 pc en 2015.
L’Afrique est une grande priorité pour de nombreux pays et opérateurs économiques à l’échelle internationale, a relevé M. Seddiki.

Le Forum Arts et Métiers est un espace de rencontre avec les différents opérateurs socio-économiques pour engager une réflexion sur le développement d’une coopération triangulaire Maroc-Afrique-Europe.
Cette édition a porté sur plusieurs axes dont « genre de partenariat Afrique–Maroc, Europe-Maroc et Europe-Afrique, à mettre en place dans un espace euro-méditerranéen-africain en mutation »,  » rôle des ingénieurs Arts et Métiers dans la réussite de la stratégie de positionnement du Maroc comme un hub Europe-Afrique » et « des opportunités de travail et entrepreneuriat pour les ces cadres ».
Le Forum Arts et Métiers se veut aussi être un moment fort de la vie de l’école, marquant la qualité et le dynamisme des formations et la richesse des compétences des futurs diplômés.

(MAP)

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