Six individus arrêtés pour le piratage des données bancaires

DGST

Les éléments de la brigade nationale de la police judiciaire, en collaboration avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont interpellé, en début de semaine, six individus, dont une femme, pour leurs liens présumés avec un réseau criminel s’activant dans le piratage des données bancaires, le vol et l’atteinte aux systèmes de traitement des données automatisées, a-t-on appris de source sécuritaire. Les mis en cause ont été interpellés lors d’opérations simultanées dans les villes de Laâyoune, Casablanca et Agadir, après que des expertises informatiques effectuées ont démontré leur implication dans le piratage de comptes bancaires de clients auprès d’établissements financiers, précise la même source, notant que les prévenus ont effectué des transferts bancaires frauduleux ayant ciblé, à ce stade des investigations, des dizaines de victimes. Le modus operandi criminel adopté par les individus interpellés consiste en l’utilisation d’un serveur d’informations « phishing », qui envoie des messages frauduleux aux clients des agences bancaires en leur demandant d’envoyer leurs relevés de compte à un site factice et similaire au site officiel d’une institution bancaire. Les mis en cause collectent, ensuite, ces données et les utilisent pour retirer des sommes d’argent de manière illicite, ajoute la même source.
Les perquisitions menées dans le cadre de cette affaire ont permis la saisie d’un lot d’équipements informatiques, de téléphones portables, et d’appareils électroniques qui sont soumis actuellement à l’expertise numérique nécessaire par le laboratoire d’analyses des traces numériques et technologiques relevant de la sûreté nationale, a-t-on relevé.
Les prévenus ont été soumis à l’enquête judiciaire menée sous la supervision du Parquet compétent pour déterminer tous les actes criminels commis et dévoiler les éventuelles victimes alors que les opérations sécuritaires et les expertises techniques se poursuivent pour l’interpellation des complices dans cette activité criminelle, ajoute la même source.

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