Tunisie et Danemark, c’est coriace dans le groupe de la France

Il n’y a pas eu de but et donc pas de vainqueur mardi entre le Danemark et la Tunisie (0-0) à Doha, mais la France, championne du monde en titre qui figure dans le même groupe D, sait désormais qu’elle devra se méfier des Danois, évidemment, mais aussi des très courageux Tunisiens.

Le bon point, bien sûr, est Tunisien. C’est en tous cas ainsi qu’il a été salué par les supporters des Aigles, ultra-majoritaires dans les tribunes du stade Education City de Doha et qui ont installé une magnifique ambiance tout au long du match.

C’est d’ailleurs un facteur que les champions du monde français devront prendre en compte lors de leur troisième match de poule contre la Tunisie: dans les tribunes, l’affrontement ne devrait pas tourner en leur faveur.

Mardi, le ton a été donné dès la 2e minute, avec un gros tacle de Aïssa Laïdouni sur Christian Eriksen. Le milieu de terrain de Ferencvaros, impressionnant tout du long par son abattage et sa puissance, a alors harangué le public comme un gladiateur et les Danois ont compris qu’ils n’allaient pas s’amuser.

Le symbole en a été Eriksen, maîtrisé par les Tunisiens qu’il joue en 10 ou plus reculé. Pour son retour dans une grande compétition internationale un an et demi après son terrible malaise cardiaque lors de l’Euro à Copenhague, le maître à jouer danois a été plus que discret, avec à son actif une seule belle frappe du gauche, détournée par Aymen Dahmen (69e).

Dans la foulée, Andreas Cornelius a touché le poteau d’une tête maladroite et, même s’il a poussé à la fin, le Danemark n’a plus été vraiment dangereux.

Si ses hommes n’ont pas été très tranchants mardi, les Tunisiens l’ont été un peu plus, même si ils ont peu cadré. Issam Jebali, qui évolue justement au Danemark, à Odense, a ainsi marqué un but, annulé pour hors-jeu, et a constamment gêné la défense centrale adverse.

L’idole Youssef Msakni a aussi montré quelques gestes de classe sur la gauche, mais les Français retiendront surtout l’intensité déployée par la Tunisie qui, presque jusqu’au bout, a réussi à perturber les sorties de balle du Danemark, pourtant expert dans ce domaine et supérieurement armé techniquement.

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