Un nouveau collectif réunissant une trantaine de plumes

«Qui toque à la prote?» 

Mohamed Nait Youssef

Derrière chaque porte se cache une histoire, des histoires. Ouvrir une porte, c’est s’ouvrir sur l’autre, sur ce qui demeure caché dans une mémoire. En effet, le fait de frapper sur une porte est une invitation, voire un appel pour rejoindre cet autre. C’est ainsi le thème central du collectif «Qui toque à la prote ? », fraichement édité chez Nouiga Editions, réunissant une trentaine de plumes issues de différents horizons littéraires et créatifs. «Les portes recèlent des mémoires personnelles et collectives dont certains écrivains se sont emparé. Ainsi ont-ils révélé, en frappant aux heurtoirs de leurs souvenirs et de leur imagination, les histoires et secrets qui se cachent derrières ces protes.», écrivait Cécile Laroche-Coignet, coordinatrice du livre.

Entre poésie, nouvelle, prose et texte, le collectif, dont les bénéfices seront intégralement versés à des associations caritatives, offre aux lecteurs des univers littéraires très diverses et des histoires poétiquement écrites sur le heurtoir, un détail si important dont les formes et les sens se différent d’une prote et d’une région à l’autre. Cette pièce de fer fixée sur une porte, un heurtoir réveille les consciences de l’arrivée d’un invité, d’un étranger ou un proche. « Fascinée, mais sans jamais oser toquer à la porte, je me suis contentée, durant mes nombreux voyages en bateau et, plus récemment, lors de mes innombrables escapades pédestres, de prendre ces heurtoirs en photo, laissant mon imagination seule toquer aux portes et découvrir ce qui se  cache derrière. », a affirmé Cécile Laroche-Coignet dont les photographies accompagnent les textes de Abdelmalek Hamzaoui, Amina Achour, Taha Adnan, Yassin Adnan, K.M.Ammi, Muriel Augry, Nadia Ayoub, Bouthaina Azami, Abdellah Baida, Hafsa Bekri Lamrani, Anissa Bellefqih, Mokhtar Chaoui, Youssef Amine Elalamy, Souad Jamai, Fouad Souiba, Jean Zaganiaris, Mamoun Lahbabi, Halima Hamdane et d’autres auteurs. L’idée de ce livre, souligne la coordinatrice, a été donnée par la rencontre, dans les salons du livre, de nombreux écrivains qui, au fil des ans, sont devenus de véritables amis.

«Tristement en voie de disparition dans nos villes modernes, le heurtoir caractérisa longtemps les maisons et par extension  leurs habitants. Puis vint le fléau électronique : la sonnette.», écrivait Hamzaoui Abdelmalek, chercheur et écrivain, dans son texte intitulé « le heurtoir » ouvrant le bal du livre.

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