Une école publique souffrant de léthargie !

Point de vue

Par  Aghrabi Abdessadek, Expert en sciences de l’éducation  

Aujourd’hui plus que jamais et eu égard à la situation générale traversée par le Maroc pour concrétiser de vrais challenges face aux contraintes imposées par le Covid-19, l’école publique marocaine se trouve confrontée à plusieurs dilemmes qui la tiraillent tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite  mais pas forcément vers l’avant.

Certains des plus pessimistes avancent un discours latent et non fondé à propos d’un système éducatif qui souffre d’un dysfonctionnement de structures aux rouages gangrénés ou rouillés.

D’autres pointent du doigt des prises de décisions faisant défaut ou tout simplement entichées de mauvaise gouvernance ou de gestion bancale surtout qu’il s’agit ici d’un secteur clé dans toute politique publique que celui de l’Education Nationale.

Seuls les optimistes veulent se démarquer de cette ligne de critique ou d’ergotage exacerbée faisant amplement confiance aux prémices de bonne foi, de conviction prometteuse et de vision stratégique du M.E.N.

Ceux-là croient en la démocratisation des différentes structures qui agencent leur culture de travail avec les recommandations du haut conseil supérieur de l’éducation nationale, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique surtout depuis sa nomination par le Roi Mohammed 6 qui a insisté sur le rôle prépondérant que pourrait jouer cette grande instance en faveur de la promotion de l’école publique marocaine ,vu les compétences qu’elle détient lui permettant de mettre en place un cadre législatif et organisationnel capable de faire asseoir les chantiers de la loi cadre 51.17 visant la réforme du système éducatif marocain.

Sur ce fait, le ministère de l’éducation nationale plaide aujourd’hui pour une approche participative de tous les partenaires sociaux, les enseignants, le soutien massif des parents et tuteurs des élèves, de l’action civile et de l’initiative louable des personnes de bonne fois pour mener une campagne d’envergure suscitant la mise en valeur de ‘’ l’école publique ‘’.

Mais auparavant, il faudrait que tous puissent s’y atteler à l’idée de faire avancer au mieux les chantiers en suspens, et qu’ils adhèrent à la démarche globale suivie par le ministère de l’éducation nationale. Encore faut-il qu’une méthodologie bien claire et bien définie aux objectifs précis,  palpables et réalistes soit en mesure d’accélérer le processus de la dite ‘’réforme’’, sans badinage et que les parties impliquées de près ou de loin de ce grand chantier prennent en main ce défi et qu’elles puissent en faire leur cheval de bataille pour pouvoir gagner enfin le gros lot, celui de sauver l’image de marque de notre école publique et de redorer son blason terni par les spectaculaires réformes qui se sont poursuivies jusqu’à présent sans jamais apporter de fruits.

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