Une programmation artistique célébrant l’universalité de tagnaouite

Gnaoua Festival Tour dévoile

Prévu du 3 au 24 juin dans les villes d’Essaouira, de Marrakech, de Casablanca et de Rabat, le Gnaoua Festival Tour, qui s’est réinventé le temps d’une édition spéciale, en raison des restrictions sanitaires, a dévoilé sa programmation artistique célébrant l’universalité de l’art tagnaouite.

Fidèle à son esprit si singulier, le festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira se réinvente pour devenir le Gnaoua Festival Tour, le temps de cette édition spéciale, a indiqué un communiqué des organisateurs, précisant que la tournée prendra la forme d’une caravane musicale qui sillonnera le Maroc durant le mois de juin pour aller à la rencontre de son fidèle public dans quatre villes du Royaume.  Le Gnaoua Festival Tour sera l’occasion de célébrer avec le public l’universalité de l’art Gnaoua et son inscription sur la liste du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité de l’Unesco, a-t-on souligné.

Et d’ajouter qu’en attendant de retrouver le Festival Gnaoua et Musiques du Monde à Essaouira en 2023 dans son format habituel, cette tournée sera l’occasion de célébrer, partout où elle ira, l’authenticité et le succès des Gnaoua et d’Essaouira, porteurs des valeurs de la tolérance et du partage, valeurs essentielles de la culture marocaine.  Ainsi, poursuit le communiqué, plus de 150 artistes venus de près de 15 pays, donneront libre cours à leur talent et viendront partager avec le public leur passion de la musique sans frontières et recréer la magie du Festival lors de 30 concerts inédits.  Cette tournée exceptionnelle qui se déroulera du 3 au 24 juin prévoit quatre escales pour présenter en exclusivité des concerts de pure tagnaouite et des fusions toujours plus audacieuses, avec une première escale à Essaouira, ville berceau du festival, avant de se poursuivre a  Marrakech, à Casablanca et à Rabat.

Pendant deux jours (03 et 04 juin), Essaouira ouvrira le bal de Gnaoua festival tour pour revêtir son plus bel habit, celui de capitale de la tagnaouite, ont ajouté les organisateurs dans le communiqué. Ce sont onze des maâlems les plus réputés de la belle Mogador qui donneront rendez-vous au public pour des prestations de fusions musicales hautes en couleurs et des concerts du pur répertoire Gnaoua, lors de douze concerts allant de Place Moulay El Hassan jusqu’à Dar Souiri.  Le 9 juin, Marrakech sera également en mode tagnaouite en honorant le public, au Mégarama, par la présence de deux des plus grands maâlems Gnaoua, à savoir Abdelkebir Merchane et Mustapha Baqbou qui monteront sur scène, dans un premier temps, pour présenter une partie du répertoire le plus pur de l’art Gnaoua.  Ces deux grands maâlems seront rejoints sur scène par une pléiade de musiciens, qui ont en commun l’énergie et la passion dont l’envoûtante Hindi Zahra, le saxophoniste hors norme haïtien Jowee Omicil, le Sénégalais Cheikh Diallo avec sa kora et son clavier, Yaya Ouattara le magicien percussionniste burkinabé, le guitariste virtuose sénégalais Hervé Samb et le batteur algérien Karim Ziad, passeur de ponts musicaux.  Le 10 juin sera fusionnel lui aussi, mais aux couleurs marocaines, a indiqué le communiqué, précisant que Marrakech abritera cinq concerts à savoir deux fusions et trois concerts Gnaoua.

Casablanca reprendra pour trois jours (16 et 17 juin) le flambeau gnaoui en choisissant l’énergie et le métissage avec le Maâlem Hassan Boussou, adepte expérimenté du métissage et de la fusion, qui invitera sur scène le folk singer anglais Piers Faccini, la gardienne du temple de la chanson marocaine Soukaina Fahsi et deux passionnés des musiques du monde, le batteur percussionniste Cyril Atef et le multi instrumentiste Malik Ziad.  Le 17 juin donnera rendez-vous à un véritable tourbillon musical avec deux concerts fusion aux mille volts. Le premier concert verra le Maâlem Ismail Rahil rejoindre le voyage hypnotique du Trio Assala mêlant jazz, arabo-andalous et les rythmes du sud Maroc tandis que le deuxième concert sera donné par celui qui est considéré comme la relève de la tradition gnaouie au Maroc, Mehdi Nassouli.  A Casablanca, le Gnaoua Festival Tour prévoit une programmation de neuf concerts dont quatre fusions, trois concerts Gnaoua et deux concerts 100% énergie, à l’Esplanade Stade Mohammed V et à la Fondation Touria & Abdelaziz Tazi (L’Uzine).

Pour sa part, la capitale Rabat, ville lumière, clôturera le bal gnaoui, (le 23 et 24 juin), sur des notes du jazz prouvant une fois de plus que ce style musical est l’invité privilégié des Gnaoua.  « Quand le jazz est là, le guembri s’exprime, s’épanouit et la magie naît ! », souligne le communiqué, signalant qu’un concert très spécial sera présenté le 23 juin au Théâtre national Mohammed V.

« Avishai Cohen, considéré comme l’un des piliers du jazz contemporain, contrebassiste et chanteur talentueux, compositeur de génie avec son trio, rencontrera sur scène le maâlem au charisme ensorcelant, Hamid El Kasri, emportés par le saxophone et l’accordéon des jazzmen Émile Parisien et Vincent Peirani, et la douceur tout en profondeur de la chanteuse marocaine Nabyla Maan », relève-t-on.

Le blues s’invitera aussi, le 24 juin, au cinéma La Renaissance de Rabat, à travers un blues métissé et profond avec le Majid Bekkas Afro-Gnaoua Blues Band.

Le Gnaoua Festival Tour clôturera sa tournée à Rabat avec cinq concerts à savoir deux fusions, deux concerts Gnaoua et un concert de pur jazz .

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