Une ville en marche !

Agadir, à la recherche du temps perdu

Saoudi El Amalki

Il ne fait absolument nul doute que la capitale du Souss est en passe de gagner le challenge de son registre métropolitain, mis sur orbite à brides abattues,par le coup de pouce Royal, à partir de février 2020. Le fameux PDU dont la mise en œuvre effective ne s’était réellement amorcée que des mois plus tard, en raison de la crise virale, se profilait au fil des jours, à des cadences galopantes. On s’en ébahissait, tout en s’en réjouissant, de par la promptitude des travaux, entreprispar-ci, par-là, mais aussi par la qualité des chantiers, ouverts tous azimuts. Jamais la ville n’a été soumise à un branle-bas aussi prodigieuxqu’en ces temps-ci où tout le contingenten charge de la matérialisation s’y met à pied d’œuvre, sous l’impulsion résolue du comité de pilotage. A mi-chemin de cettecolossalecavalcade, la cité respire déjà mieux à pleins poumons, aussi bien dans ses artères qui flamboient au bonheur des usagers et ses parcsqui verdissentà la joie des promeneurs que ses parkings qui pullulent au service des véhicules en proie du stress au quotidien, ses joyauxculturels et artistiques quiarrosent les âmes de la gente juvénile, en particulieret le transport au haut standing qui se pointe à l’horizon, au plaisir des populations de tous les recoins de la commune… A mesure quela métropole resplendit dans tous les sens, sous l’effet bienveillant de l’excellence novatrice, à bâtons rompus,on a bien l’impression qu’elle renaît de ses cendres, après des décennies de désertionsaffectées par des calculs politiciens et des connivences préjudiciables. Agadir est en marche dorénavant, au trot de l’éminence métropolitaine, grâce à la Volonté Royale et à l’efficience du savoir-faire citoyendes divers bâtisseurs. Avec les prochains PDR et PAC qui sont légion au cœur de la dynamique insufflée par le Souverain, à travers son désir ardent de «centraliser» le carrefour-charnière Nord/Sudqu’incarne désormais le chef-lieu de la région Souss Massa,la ville revigorée, vent en poupepasserait, sans doute, à la vitesse de croisière de haute intensité pour s’ériger en métropole de premier ordre tant à l’échelon national que planétaire. Cependant, il importera d’évoquer le frein que constitue le secteur du tourisme à cette dynamique phénoménale de la ville, en sachant que la première station balnéaire fut de tout temps, un atout majeur dans l’essor à grande échelle qu’a toujours connu la ville, au lendemain de l’indépendance du pays, de par le potentiel fabuleux dont elle regorgeait. Cet handicap se caractérise actuellement par les faiblesses en capacité litière, du fait de la mise aux cadenas d’une vingtaine d’hôtelset par le désintérêt criard dont elle souffre auprès des services centraux… Sans avoir l’intention de troptourner le fer dans la plaie, on ne peut se retenir d’interpeller les forces vives de la cité et de la nation en vue de secouer vivement le cocotier touristique, car il est inconcevable de voir une ville se développer à vive allure avec une industrie du tourisme défaillante en dépit des piliers fondateurs constamment en vogue et aux normes universelles. Une descente du Roi, semblable au PDU, serait en fait, d’une si grande nécessité salvatrice du secteur en mal de décollage !

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