Venezuela: Maduro dans la tourmente

Dans une déclaration conjointe publiée par les ministères mexicain et brésilien des Affaires Etrangères et qui reflète la volonté de l’Argentine, du Brésil, du Canada, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica, des Etats-Unis, du Guatemala, du Honduras, du Mexique, du Panama, du Paraguay, du Pérou et de l’Uruguay de contribuer « au rétablissement, premièrement, du dialogue, et deuxièmement, de la pleine démocratie » au Venezuela, ont demandé au Venezuela de libérer les prisonniers politiques, de reconnaître la constitutionnalité des décisions de l’Assemblée Nationale et d’établir un «calendrier électoral» où devront figurer les élections qui avaient fait l’objet d’un report.

L’opposition qui contrôle le Parlement depuis 2015 et qui accuse le Président Maduro d’avoir délibérément plongé le pays dans une grave crise économique et politique réclame la tenue d’élections anticipées.

Assimilant le Venezuela à une “dictature”, le Secrétaire Général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) Luis Almagro évoque, dans un rapport de 75 pages portant sur la situation dans le pays menace de suspendre Caracas de l’organisation panaméricaine si des élections anticipées ne voient pas le jour dans les meilleurs délais possible ; des propos que soutient le département d’Etat américain mais qui ont soulevé l’ire de Delcy Rodriguez, la ministre vénézuélienne des Affaires Etrangères qui, en  y voyant une flagrante ingérence de Washington, condamne ce qui, à ses yeux, constitue une inadmissible agression contre son pays .

Mais, nonobstant son isolement et les incessantes manifestations qui ont fait quelques 125 morts depuis Avril dernier et qui réclament son départ, le président Maduro s’obstine à conserver le pouvoir ; ce qui a poussé nombre d’opposants à fuir vers les pays voisins «pour échapper aux persécutions».

Le 19 Août dernier, ce fut au tour de l’ancienne procureure générale Luis Ortega – naguère proche d’Hugo Chavez mais devenue opposante à Nicola Maduro – d’aller se réfugier en Colombie où le Président Juan Manuel Santos a bien voulu lui accorder asile et protection.

Nabil El Bousaadi

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