Ziyech à cœur ouvert

L’international marocain, Hakim Ziyech, qui a rejoint Chelsea pendant le mercato d’été, a déjà montré une partie de ses compétences qui le rend indispensable pour la construction de jeu des Blues.

Doté d’une superbe qualité de passe, d’un large éventail technique et d’une bonne conduite de balle, qu’il doit à sa pratique du futsal durant sa jeunesse sous le coaching d’Aziz Doufikar, Ziyech est capable d’impacter le jeu grâce à sa vision qui fait de lui un des meilleurs à son poste au monde. Sa conduite de balle lui permet de faire des raids solitaires en contre-attaque, ce qui pèse sur la défense adverse.

Dans un entretien publié sur le site officiel de Chelsea, Ziyech aborde plusieurs points. L’ailier de 27 ans a eu un début interrompu à Stamford Bridge, mais il est de retour en forme et sera disponible pour affronter Tottenham jeudi soir.

Dans cette interview, le mage de la sélection nationale parle de son transfert durant la pandémie et revient par la même occasion sur son passé de façon à en savoir plus sur l’homme.

Tout comme le Néerlandais le plus célèbre de Chelsea, Ruud Gullit, vous avez grandi en jouant au football de rue et vous êtes également passé par le système de développement professionnel de la jeunesse aux Pays-Bas qui est célèbre pour produire des joueurs habiles et techniques. Comment ces deux aspects de votre éducation ont-ils fait de vous le joueur que vous êtes?

Le football de rue est toujours différent du football professionnel. Ce que vous apprenez de la rue, c’est cette mentalité, vous vous y habituez, mais quand vous commencez à penser pro, c’est totalement différent, mais la mentalité que vous avez apprise de ce football de rue, vous l’emportez avec vous sur le terrain.

Avec le football professionnel, vous devez toujours améliorer d’autres choses. Il faut être fort, parfois, vous devez souffrir parce que quand j’étais jeune, je devais quitter ma maison quand j’avais 13 ans, vous devez vivre et profiter de votre vie en étant enfant, mais à certains moments, je ne pouvais pas.

Dans les académies néerlandaises, ils sont toujours occupés avec vous pour vous apprendre de nouvelles choses, mais ils vous permettent également de tout faire par instinct. Faites les choses que vous pensez être les meilleures et continuez à les améliorer. Vous avez une responsabilité lorsque vous n’avez pas le ballon, mais en tant qu’équipe, vous pouvez être libre, et c’est l’une des choses les plus importantes que vous apprenez en Hollande. Soyez simplement libre et amusez-vous.

Quand avez-vous commencez le football ?

J’ai commencé le football quand j’avais cinq ans pour m’amuser le samedi matin et après-midi. Quand j’avais 10 ans, j’ai commencé à fréquenter une académie professionnelle.

D’où vient votre polyvalence ?

Dans l’académie, j’ai toujours joué au milieu et quand j’ai commencé à évaluer en équipe A,  j’étais toujours en position 10, puis il y a quatre ou cinq ans j’ai commencé à aller plus loin parce que ça me permet d’avoir plus de liberté avec le ballon et d’apporter par la même occasion ma créativité dans l’entre jeu pour offrir des solutions offensives à l’équipe.

Vous avez appris le football principalement en Europe, mais votre jeu est-il influencé par l’Afrique du Nord d’une manière ou d’une autre?

Je dirai oui et non. Quand tu es jeune, tu joues toujours dans la rue ou ailleurs, et tu n’as pas les choses que tu as en Europe parce que tu joues par exemple sur le sable. Ce genre de chose rend le football plus difficile.

Dans l’une de vos premières interviews après avoir rejoint Chelsea, vous avez dit que votre objectif était de ne pas changer votre style de jeu en Premier League. Avez-vous trouvé cela possible?

Je pense que j’ai pu le faire. Bien sûr, les six derniers mois ne se sont pas déroulés exactement comme je le pensais, mais vous devez continuer à vous améliorer. J’ai eu cette malchance avec ma blessure lors de mon arrivée, mais il reste encore du temps. Je sais avec certitude que je crois en moi et que je peux atteindre le même niveau que celui que j’avais à Ajax ici à Chelsea.

Malgré quelques blessures et les problèmes causés par la pandémie du Covid, vous sentez-vous complètement installé à Chelsea maintenant?

Oui bien sûr. Je suis maintenant ici depuis six ou sept mois et j’ai commencé à m’adapter de plus en plus. Au début, tout est nouveau et c’est sympa mais j’aime être avec ma famille et ma mère et mes frères, malheureusement pour le moment ce n’est pas possible. Sincèrement, c’était un peu difficile mais on commence à s’y habituer.

Je n’ai pas encore rencontré les fans correctement. Les fans ont eu un match où ils pouvaient venir regarder et puis je me suis blessé après 25 minutes contre Leeds! Espérons que des temps meilleurs viendront et que tout le monde pourra venir au stade.

Oussama Zidouhia

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