La casse du siècle au SOFITEL Agadir

Plus de 150 millions de dirhams auraient été détournés dans une unité hôtelière de luxe à Agadir. Les mis en cause parmi les responsables du personnel de l’hôtel, environs une dizaine, ont été récemment entendus par la police judiciaire.Selon des sources concordantes, le juge d’instruction près du tribunal de première instanced’Agadir aurait relaxé tous les accusés, après que le chef de la division de comptabilité ait reconnu sa responsabilité dans ce détournement.

Le procureur aurait donc relaxé tous les détenus, y compris le directeur de l’hôtel de nationalité française qui s’apprêtait à quitter le territoire, avant son interpellation par les autorités à l’aéroport.

Par ailleurs, on croit savoir que l’enquête sur cette affaire scabreuse va bon train, même si le responsable comptable de cette structure hôtelière haute de gamme a avoué avoir, en solitaire, commis ce détrournement, afin d’acquitter tous les autres. D’aucuns estiment alors qu’une investigation approfondie et sérieuse mènera, sans nul doute, à d’autres éléments pouvant inculper des complices aussi bien au sein de l’hôtel qu’en dehors voire hors du pays. Car, explique-t-on, l’importance de la somme détournée, laisse à croire que cela ne peut pas être l’œuvre d’une seule personne, quelque soit son habileté.

D’autre part, on pourrait penser que des fournisseurs tant nationaux qu’étrangers seraient également impliqués dans cette affaire, du fait que les factures seraient falsifiées, d’après les mêmes sources. Aussi, croit-on savoir, l’investigation serait de nature à dévoiler l’existence de partenaires étrangers qui pourraient s’adonner au détournement d‘argent à partir de cet hôtel dont la société parraineuse est une grande firme française spécialisée dans l’hôtellerie. Tout laisse croire le chef comptable serait un bouc émissaire pour «arranger» l’implication de gros bonnets de l’hôtel, dans le but de préserver l’image de marque de cette boîte multinationale et, de ce fait, se contenter d’un simple petit agent.

A ce propos, le juge d’instruction serait donc devant deux alternatives : poursuivre les accusés relâchés en tant que tel et, en conséquence, ignorer l’aveu et cerner tous les soubassements de l’affaire ou encore considérer le personnel en liberté provisoire comme des témoins contre le chef comptable qui a avoué tous les dysfonctionnements financiers de l’hôtel. En tous cas, l’opinion publique locale, déjà très intriguée par cette affaire, attend avec impatience le dénouement de ses équivoques.

Saoudi El Amalki

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