La gifle cinglante des partielles!

Les élections partielles de ce jeudi 5 octobre dans la préfecture d’Agadir Ida Outanane, auront carrément, en si peu de temps, ébranlé ce que l’on croyait établi, au moins pour quelques temps à venir.

Plus de 36 000 voix que le PJD avait rasées, lors des précédentes échéances, avaient subitement disparu et n’en restait qu’un peu plus de 5 milliers, en l’espace de tout juste une année. Une réelle chute qui ne dit pas son nom ! Certes, environ 7% des votants ont jugé bon d’aller aux  urnes ce jour-là qui n’est plus,  comme par hasard, l’habituel vendredi (sic), soit près de 19 000 voix exprimées dont plus de 2000 bulletins nuls, sur 280 000 inscrits aux listes de la circonscription en question. Il n’en demeure pas moins vrai que d’aucuns n’auraient jamais pensé qu’un tel revers aussi brutal que cuisant pouvait se produire pour un score ravageur ayant dominé, de la tête et des épaules, tous les suffrages. Tel un château de paille, cette suprématie hallucinante sombra dans les fonds de la crevasse.

En fait, il y a quelques années, l’USFP, alors maître à bord depuis 1976, allait subir le même sort. Son règne électoral qui avait, tout de même, duré plus de trois décennies d’affilée, dans la même région, allait succomber, d’une traite, au profit de la nouvelle prédominance qu’on avait même qualifiée, depuis déjà deux ans, de tsunami dévastateur. Ceci étant, on aura, sans doute, expliqué cette nouvelle déroute par le boycott des électeurs, le déferlement de l’argent sale et le soudoiement des agents de l’autorité en faveur du candidat du Pouvoir, force est de constater que cette déchéance est vraisemblablement due aux déficits sociaux dont les citoyens souffrent, à longueur de journée. La sanction que ni les psalmodies religieuses ni les promesses mielleuses n’ont pu dissimuler, ne tardait pas alors à se faire ressentir.

Quelle leçon se devrait-on de tirer de cette nouvelle claque électorale ? Tout d’abord, il en ressort que les circonstances qui peuvent sourire à tel ou tel prétendant ne sont nullement pérennes puisqu’elles sont souvent caduques, voire obsolètes. Aussi bien l’USFP, pour des donnes liées à une phase conflictuelle de l’Histoire nationale, que le PJD, pour une étape transitoire marquée de révolte populaire, ne sont éternels dans le processus politique. C’est dire combien les populations sont en quête du sérieux qui puisse combler les attentes et assouvir les besoins, sans leurre ni manipulation. Ni la religion ni le slogan creux, encore moins l’achat des voix ne sauraient perdurer face à la montée en flèche du degré de conscience au sein des avertis et des néophytes.

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One Comment;

  1. Abdelaziz warrach d'Allemagne a dit:

    93% des votants sont les autres partis et surtout le PJD, dont les votants attendent ce qui va se passer à leur congrès prochain. Dommage que ces partielles s’étaient déroulés avant ce congrès. Si c’était après, on aurait jugé que c’est une gifle pour le pjd.

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