«Faire preuve d’écoute sérieuse», face aux revendications sociales

Les préparatifs du 10ème Congrès national du Parti du Progrès et du Socialisme qui  aura lieu  les 11-12 et 13 mai à Bouznika vont bon train. D’ailleurs, les congrès provinciaux se sont déjà  lancés depuis la mi-avril et se poursuivent dans de nombreuses régions du Maroc. Dans ce cadre, Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a présidé,  vendredi  27 avril  à Essaouira, le 3ème Congrès de la section provinciale du Parti à  Essaouira. Il était accompagné d’une forte délégation du Bureau politique, composée notamment de Mustapha Rejjali, coordinateur de la Région de Marrakech-Tensift, Aïcha Lablak, Ahmed Salem Latafi, Mustapha Ghazoui,  Rachid Roukbane et Mustapha Addichane. Lors de ce congrès, la section provinciale d’Essaouira a renouvelé sa confiance en Mohamed Amine Ouchen.

Cette région malgré les opportunités naturelles est «une région qui mérite beaucoup mieux»et non seulement la ville d’Essaouira, mais aussi  les autres communes de  la province, a indiqué le leader du Parti du Livre  qui est intervenu lors du congrès provincial d’Essaouira.

Selon le SG du PPS, de nombreux projets  ont  été réalisés dans cette région, mais il reste encore beaucoup  de choses  à faire. «Il y a des régions au Maroc qui  ont eu le privilège  de profiter du développement mais de nombreuses autres  en ont moins bénéficié.  Pour ce qui est  d’Essaouira, et notamment ses communes, il reste encore beaucoup de choses à  faire, a-t-il déclaré devant une salle archicomble.

«En ce qui nous concerne, nous avons réalisé ce que nous avons pu faire, notamment dans  les secteurs que nous avons dirigés dans le gouvernement précédent ou encore dans le gouvernement actuel, que cela soit dans le secteur de l’Habitat, de l’Eau, de la Santé ou encore de la Culture».

S’agissant du choix du thème «Un souffle démocratique nouveau» pour notre congrès, nous avons considéré, explique le SG,  que, dans le pays, des projets importants ont été réalisés et que  le Maroc d’il y a 20 ans n’est  pas le Maroc d’aujourd’hui. Certes, des projets ambitieux  ont  été réalisés  dans certaines  régions au  niveau  économique et social… Le développement   y est remarquable, mais il faut  continuer sur cette lancée.

Selon l’orateur, Depuis l’avènement de l’accession de SM le Roi Mohammed VI,  «le visage du  Maroc a énormément changé, mais il  reste encore à faire, face aux problèmes, aux contraintes et  entraves dans d’autres régions du  Maroc».

Il n’a pas manqué de rappeler que cette région  a  vécu  un désastre, une tragédie dont le Maroc et le monde en ont fait écho notamment quand on voit qu’un panier modeste  peut causer des attroupements et des bousculades mais surtout produire des victimes et des morts.  «Ces situations d’extrême pauvreté existent et  certaines régions ont exprimé leurs  mécontentements  et refus notamment  à Al Hoceima, Jerada, Zagora, ainsi que d’autres régions ».

Et d’ajouter : «Nous ne devons pas uniquement nous réjouir  de ce que nous avons réalisé aujourd’hui. Car, au le PPS, nous sommes porteurs  d’une voix,  d’une vision. Le pays ne peut avancer  sans lutter  contre la pauvreté, la précarité…Nous voulons que les citoyennes et  citoyens vivent  dans la  dignité et  l’égalité sociale…».

Selon le secrétaire général du PPS,  il y a des revendications légitimes des  citoyennes et des citoyens dans les différentes régions. Il faudra faire preuve de grande et sérieuse écoute face à ces revendications sociales. Ecouter les revendications, essayer d’y répondre, dans la mesure du possible,  surtout  qu’il s’agit de  besoins  et  attentes légitimes. Une telle écoute et l’ébauche de solutions, indique-t-il,  garantiront une certaine cohésion sociale.

Il ne faudrait pas se réfugier derrière «la théorie du complot», car à l’origine «il y a des revendications réelles et légitimes», a-t-il réaffirmé.

Quant aux tentatives de jeter l’opprobre sur tout ce qui est politique, il a estimé qu’ «Il y a des gens sérieux, des militants qui  luttent quotidiennement  pour défendre les droits des  citoyens. Notre parti  en est l’exemple type, en matière du travail  sérieux, d’engagement,  d’une façon spécifique et différente, au service des citoyens  et citoyennes», a-t-il affirmé.

Et de prévenir qu’«il ne faut pas  déprécier le travail  des  partis politiques sérieux ni dévaloriser  l’action politique».

Par ailleurs, le leader du Parti du Livre a insisté sur l’importance et la nécessité de  donner un nouveau  souffle au  développement du pays.

Ainsi, le Secrétaire général du PPS a insisté sur la nécessité du renforcement de  l’économie nationale  et  de faire face à  l’économie de la rente. «Nous voulons un modèle de développement basé sur l’égalité spatiale et sociale, et que toutes les régions du pays ainsi que toutes les Marocaines et les Marocains en profitent», a-t-il expliqué.   Le modèle suivi, s’il a réalisé des progrès pour quelques régions, il a, par contre, créé des disparités spatiales et sociales énormes…

Pour sa part, le député Said Id Baali,  membre du groupement parlementaire du Progrès et du socialisme (PPS), «ce 3ème congrès provincial constitue un attachement fort entre les militants de la section provinciale d’Essaouira et le parti». En effet,  c’est  un événement, dit-il, pour «évaluer leur travail». Id Baali s’est  félicité dans  son intervention «des  efforts qui  ont  été déployés  par  les ministres du  PPS  dans l’«actuel et le précédent gouvernement, et a loué notamment le bilan positif accompli  au niveau  de la région , et  qui  a été  traduit  par les projets réalisés surtout  au niveau  de la santé. Il a cité en exemple de ces réalisations l’hôpital  de «Timnar» dont l’ouverture est  prévue pour 2019 ou encore  les projets au niveau  de la politique de la ville notamment des conventions qui  ont été signées avec les différents ministères.

Et d’évoquer le rôle de député de la Nation : «Ce que nous faisons à travers les questions orales  ou écrites, c’est de lutter contre la marginalisation et la pauvreté dans la région. Nous œuvrons  entre autres pour le développement et la mise en œuvre de l’égalité sociale», a-t-il  affirmé.

De son côté, le secrétaire provincial  du parti  à  Essaouira s’est  réjoui du  bilan de la section provinciale d’Essaouira. Mohamed Amine Ouchena, notamment, insisté  sur la l’importance de  faire de l’exercice politique une action quotidienne et non plus occasionnelle, qui  privilégie les préoccupations et les attentes de la population. Pour lui, le 3ème congrès provincial  à Essaouira est un  moment  de méditation profonde entre ce qui a été réalisé  et ce qui  reste encore à  faire.  «Malgré les avancées  que nous avons  réalisées, il reste encore des entraves et  des enjeux à  relever», a-t-il indiqué.  En outre,  le secrétaire provincial a  mis  l’accent sur les problèmes que cannait la région notamment le chômage dû  à  la fermeture de certain usines, les entraves que vit le secteur de tourisme qui  demeure, selon lui, un domaine très  fragile. Il a soulevé certains problèmes dans le domaine de la santé, qui manque cruellement de ressources humaines, mais aussi dans les domaines culturel  et  sportif.

DNES à Essaouira Mohamed Nait Youssef

Related posts

Top