Camarade Abdellah El Gharbi, un grand Homme s’en est allé

La famille de la gauche marocaine et en particulier, le PPS vient de perdre un de ses plus valeureux enfants. Abdellah El Garbi, connu entre les militants du parti et les employés du journal Al Bayane pour sa jovialité et la sincérité de son engagement pour les causes justes, s’en est allé, dimanche 25 mars. Le camarade a adhéré au Parti communiste marocain en 1961 dirigé, alors sous l’interdiction, par feu Ali Yata.

Le défunt a occupé les premiers rangs au sein du parti après sa réapparition officielle en 1968 en tant que Parti de la Libération et du Socialisme (PLS) et a enduré l’interdiction une nouvelle fois avant que le parti ne se réincarne sous son actuel nom de Parti du progrès et du socialisme (PPS) en 1974.

Trésorier du Parti du Progrès et du Socialisme durant les années 1970 et 1980 et membre du Comité National de Contrôle Financier depuis le neuvième Congrès national, El Gharbi est connu chez les anciens employés des quotidiens du parti (Al Bayane et Bayane Al Yaoum) pour sa sympathie quand, muni de son grand cartable, il leur remettait les salaires à l’époque où le paiement s’effectuait sous 15 jours.

Communiste par instinct, par conviction et par choix, infatigable militant pour la justice sociale et pour le droit des Marocains à l’éducation, ce brave et intègre homme, qui nous a quittés à 77 ans, a laissé son empreinte indélébile sur le secteur de l’éducation nationale, en particulier dans les régions de Doukkala-Abda et Chaouia.

D’abord professeur d’éducation technique dans des établissements d’enseignement secondaire à Casablanca, puis inspecteur général de l’éducation pour la technologie et coordonnateur national, ensuite adjoint du délégué régional du ministère de l’Education nationale à Mohammedia, ce militant de l’Union marocaine des travailleurs (UMT) a dirigé également l’Académie Régionale de l’Education et de la Formation du Grand Casablanca et l’Académie régionale d’éducation et de formation de Doukkala–Abda.

Avec un vrai parcours de combattant, humble qu’il a toujours été, El Gharbi considérait «qu’il n’avait pas rempli sa mission comme il se doit».

«Nous n’avons pas répondu et nous ne sommes pas au niveau des aspirations, des attentes et des ambitions de ce beau pays. Nous avons besoin d’hommes et de femmes prêts à se sacrifier et à se mobiliser pour la formation d’un citoyen marocain conscient de sa citoyenneté», ne se lassait-il pas de répéter.

Pour cette figure de proue, qui tenait à mettre en place des objectifs de la Charte nationale de l’éducation et de la formation, la réalisation de ces derniers est tributaire de l’engagement de tous les acteurs, chacun de son côté. Un engagement qui s’effrite de jours en jours après le départ de ces militants de cœur qui aspiraient sans cesse à un Maroc meilleur.

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2 Comments

  1. guersouak a dit:

    mes condoléances mon très cher camarade ami Abdallah el gharbi .

  2. chaaoub a dit:

    mes condoléances à sa femme, ses trois enfants et à toute sa famille
    grand homme avec des valeurs qu’on ne voit plus maintenant
    Merci bcp pour le témoignage de Si souhail

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