Elle aurait beau courtiser ses anciens colons, la junte algérienne ne saurait jamais perturber les rapports séculaires entre le Maroc et la France. «Même après cent ans, un arbre ne deviendra pas un crocodile !», disait une maxime africaine.

Depuis que le régime de militaristes s’empare du pouvoir, à l’aune des années soixante, le système martial au sein duquel il s’est  allaité aura fait endurer le martyr à son peuple et fait subir le calvaire à l’entourage. Sapristi !

Ce voisinage frontalier à propos duquel Feu le Roi Hassan II était allergique n’est autre que le Maroc qui ironie du sort, ne s’est jamais abstenu de lui prêter main forte, plus précisément durant l’ère coloniale. Aujourd’hui, c’est encore pire. Plus le royaume empile des prouesses du processus de règlement du dossier de l’intégrité territoriale, plus son voisin de l’est s’enrage à mort et plus il s’en trouve esseulé dans le marécage de ses chimères.

La reconnaissance étasunienne en faveur  de la souveraineté du Maroc sur son Sahara ainsi que celles de l’Espagne puis de la France, aux côtés d’une myriade de pays du monde, sont tombées telles une douche froide sur le dos des caporaux algériens qui n’en revenaient nullement devant des exploits de la diplomatie marocaine.

Récemment, pendant qu’une lueur «d’apaisement» se fait ressentir entre l’Algérie et la France, le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères de l’Hexagone vient de «réitérer la position de la France inhérente à la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces récupérées, en conséquence directe du plan d’autonomie prôné par le Maroc…

Il n’y aura pas aujourd’hui d’autres solutions réalistes et crédibles».Une réaffirmation ferme et résolue qui vient en fait, couper court, à toute «réminiscence» illusionniste, pouvant resurgir dans l’esprit des parrains de la thèse sécessionniste. L’hostilité intense que nourrit la soldatesque d’Alger, depuis déjà des décennies, contre la cause nationale, par le truchement de son entité séparatiste, s’érige en exaspération effrénée à tel qu’elle en devient une réelle obsession qui hante la meute des généraux en strident aboiement sur tous les toits.

Face à cet état maladif qui empire au fil du temps, il serait illusoire de s’attendre à une normalisation quelconque de la conduite belligérante de la junte, sauf si le peuple s’y révolte pour changer de régime en état civil. Au fait, c’est bien le peuple qui pourra briser les carcans de l’oppression et non l’ingérence de l’extérieur et c’est bien à lui que revient les clés de la délivrance. Karl Marx disait un jour à ce propos : «Sur un terrain plat font effet de colline !».

En effet, le peuple algérien finira par se révolter, bien que des années durants, la propagande du pouvoir a matraqué des générations, contre le Maroc sans aucun relâche par toutes sortes de mensonges.