Flambée des prix des produits alimentaires
Par Fairouz El Mouden
La hausse des prix des produits alimentaires prend des envolées inquiétantes. Le trend haussier s’aggrave d’une semaine à l’une sans que le gouvernement ne daigne agir pour limiter cette flambée qui frappe de plein fouet le panier de la ménagère.
Le renchérissement ne se limite pas malheureusement aux seuls produits de grande consommations mais bien à tous les produits.
Les tensions inflationnistes s’amplifient d’un mois à l’autre et rien ne laisse présager une éventuelle correction des prix de vente des produits alimentaires dans les semaines qui viennent. Tous les scénarii confirment cette tendance haussière des prix des fruits et des légumes et de tous les produits alimentaires. Le retard des pluies et le spectre de la sécheresse qui plane à l’horizon aggrave cette situation inflationniste.
Certes l’approvisionnement du marché en denrées alimentaires ne pose pas de problématique pour le moment au niveau national, mais la hausse des prix se situe à des niveaux excessivement onéreux et pénalisent le pouvoir d’achat du consommateur. Le renchérissement touche aussi bien les produits grandement consommés comme la pomme de terre (7 dirhams le kilo), la tomate (entre 6 et 8 dirhams le kilo), l’oignon (8 dirhams le kilo) la carotte dont le prix frôle aussi le même niveau de l’oignon sans parler des autres légumes et fruits dont les prix au kilo dépassent largement les 10 à 15 dirhams le kilo.
L’inquiétude monte quant les prix des autres produits comme le poisson frôlent des niveaux exagérés pour atteindre 140 dirhams le kilo pour le pageot ou la dorade ou encore 80 dirhams la sole ou le merlan et 100 dirhams les crevettes de taille petite. La sardine ne coûte pas moins de 20 dirhams le kilo dans un pays qui compte deux façades maritimes.
Et ce n’est pas terminé. Les viandes rouges comme blanches subissent les mêmes pressions inflationnistes sous l’effet de la sécheresse et de la hausse des températures dans cette période de l’année.
Le citoyen paie désormais tous les autres produits alimentaires plus chers en grande distribution à savoir le beurre, le riz, l’huile de table, la farine, les pâtes….
Le gouvernement est-il aujourd’hui dans son rôle de régulateur et de contrôleur des tensions inflationnistes ou du moins pour limiter la flambée du prix final que subit le consommateur ? Loin s’en faut. L’agriculteur ou le producteur continuent d’être les maillons faibles de la chaine au profit des intermédiaires qui faussent le jeu de la vérité des prix et donc élargissent leurs marges de manœuvres. Les industriels et les distributeurs eux restent à l’abri de toute inquiétude.
L’exécutif est-il dans l’incapacité de mener des négociations entre les différentes parties prenantes de l’amont à l’aval pour surveiller de près cette situation qui devient insupportable par le citoyen marocain ? Le désarroi est désormais collectif et de taille…