Medhi Benatia : « J’ai vécu contre Lille l’une des plus grosses humiliations de ma vie ».

Olympique de Marseille

Oussama Zidouhia

L’ancien capitaine des Lions de l’Atlas devenu directeur sportif de l’Olympique de Marseille, Medhi Benatia, a accordé une interview à L’Équipe dans laquelle il évoque son avenir en tant que dirigeant et sa suspension injustifiée de trois mois ferme.

Arrivé à l’OM en tant que conseiller sportif en 2023, Benatia a gravi les échelons pour occuper désormais un rôle central dans la stratégie sportive du club phocéen. Cette nomination, officialisée le 8 janvier dernier, témoigne de la confiance que lui accorde le président Pablo Longoria pour mener à bien les projets de développement de l’équipe.

Concernant sa suspension à la suite de son exclusion lors des 1/16e de finale de la Coupe de France face au LOSC, Benatia avait publié le message suivant sur son compte instagram :

«Je tiens à remercier du fond du cœur toutes les personnes qui m’ont envoyé de très nombreux messages. Merci pour votre bienveillance et pour votre soutien inébranlable. Dans ces moments où la déception est forte, ressentir votre énergie et votre confiance est pour moi essentiel. Aujourd’hui, je ressens une incompréhension totale. J’ai toujours porté le football avec passion et respect, et j’ai toujours défendu les valeurs qui font la grandeur de ce sport. Le football doit rester un espace d’engagement sincère, où chacun peut s’exprimer sans crainte. Vous connaissez ma passion pour l’OM et ma détermination est donc plus forte que jamais. Nous savons, ici à Marseille, ce que signifie se battre, tenir bon et avancer. Je continuerai à défendre, avec vous et pour vous, notre état d’esprit et nos valeurs. Merci à tous».

L’ancien défenseur de l’AS Rome est revenu sur cet épisode lors d’un entretien accordé à L’Équipe : «si vous pensez une seconde que dans dix ans, j’en rigolerai… Ce que j’ai vécu contre Lille… l’une des plus grosses humiliations de ma vie. Je viens pour calmer mon coach, pour apaiser la situation. À l’arrivée, ça se chauffe, je n’ai rien à voir là-dedans, le match est terminé, je ne viens pas mettre la pression, je dis seulement au quatrième arbitre (Dites-lui quand même qu’il y avait penalty là-bas). Ça devient une menace et ça part sur une suspension de trois mois. Montrez-moi la règle précisant que je n’ai pas le droit d’être là. Il y avait soixante personnes ce soir-là. M. Turpin n’a rien vu, il vient juste me mettre un carton rouge. Tu te sens minable, pas traité comme les autres.»

Avant de conclure : «Tout cela part de choses erronées. J’ai entendu des chroniqueurs dire, sur des chaînes importantes, que j’avais été choisi par Pablo pour être le lien entre les supporters des quartiers nord et l’OM. Cela a été dit, je ne suis pas parano. J’ai entendu : « Ah mais Pablo avait peut-être besoin d’un garde du corps. » Vous vous rendez compte de ce que les gens se permettent de dire ? J’ai fait 450 matches au haut niveau, et même si on ne m’aime pas, on ne peut pas me l’enlever, j’ai été capitaine de mon pays (le Maroc), j’ai joué à l’Udinese, à la Roma, au Bayern, à la Juve. Pourquoi moi, quand je montre du doigt, je suis menaçant, pourquoi d’autres, quand ils vont dans le contact physique, ce n’est pas une menace ? J’irai jusqu’au bout juridiquement pour montrer aux yeux de tous que c’est gravissime ce qui se passe.»

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