Aux portes du désert, la ville d’Ouarzazate a accueilli le Festival Tamawayt. Une tradition artistique et culturelle vénérant l’art, la tolérance et la magie de la parole poétique. Durant trois jours, du 10 au 13 novembre 2016, l’Association Anfass Ouarzazate pour la Recherche Artistique et Culturelle a abrité, comme à l’accoutumée, avec enthousiasme, les festivaliers de la 10ème édition du festival Tamawayt (rencontre poétique et musicale de la ville d’Ouarzazate) qui a eu lieu au Palais des Congrès et à la Kasbah mythique de Taourirt.
Fidèle à son identité artistique et à sa ligne éditoriale, le festival a offert aux admirateurs de la musique une soirée de clôture aux rythmes variés avec une fusion ayant réuni une brochette d’artistes locaux et internationaux. Une fusion où les rythmes amazighs, arabes, africains et mondiaux ont célébré la joie de la fête et de la musique, langue de tous les peuples et les cultures.
«Nous essayions depuis toujours dans le Festival Tamawayt de faire une fusion internationale. Dans ce cadre, nous réunissions des artistes de différents styles et horizons musicaux, notamment de l’Amérique, de l’Europe, de l’Afrique ainsi que des artistes locaux pour réaliser un travail singulier.
On les accueille 4 jours avant pour les préparatifs et l’entrainement sur une idée. Cette année on a abrité l’artiste Majid Bekkas. J’en fais d’ailleurs partie des artistes de la région qui ont joué lors de cette fusion avec des artistes de Ahwach d’Ouarzazate et Aicha Maya venue du Moyen Atlas etc.», nous a indiqué dans une déclaration à Al Bayane le chanteur et artiste peintre Moha Mellal. Et d’ajouter :«Lors de cette fusion, on a choisi d’anciennes chansons africaines avec des instruments locaux (Dandoun, Afrdou…) et aussi africains. La soirée a eu un grand succès».
Lors de ce festival, plusieurs noms dela culture marocaine et étrangère ont fêté l’art et la culture dans toutes ses facettes. Des noms tels : Hassan Najmi, Bouazza Sanaoui, Omar Taous et autres. Le programme était riche et diversifié pour que chacun y trouve son goût.
Pour ce qui est desarts plastiques, des toiles d’une pléiade d’artistes peintres ontfait voyagé le public dans l’univers coloré et festif des palettes de Moha Mellal, Mohamed Essalmi, Ismail Abou Abas, Kidimoun de la France, et les deux artistes peintres ManalAlaoui bel et Diae Youssef. En outre,une conférence sur «l’Art plastique contemporain» et un atelier sur les techniques des arts plastiques.
A l’occasion, une pièce théâtrale intitulée «Appel» de la troupe Mohtaraf de la ville de Casablanca a été jouée pour les admirateurs des planches, ainsi que des débats autour des deux films des deux réalisatrices saoudiennes Hind Al Fahd et Chad Amine.
Rappelons que cette année le festival a été tenu enparallè le avec les activités de l’événement planétaire COP22. Dans cette optique, une conférence sur «la désertification dans le Sud-Est : état des lieux et alternatives possibles» a eu lieu pour penser ce phénomène auquel fait face la région.
Mohamed Nait Youssef