86 photos historiques marquantes sont exposées jusqu’au 15 mai au lycée Tarek Ibn Zyad à Azrou, dans le cadre de l’exposition de Toumliline 1956/1957. Une initiative organisée par les Archives du Maroc en collaboration notamment avec la Fondation Mémoires pour l’avenir et l’Association «Cèdre de l’Atlas».
Cette exposition photographique, qui sillonnera plusieurs régions du Royaume, vise en premier lieu à faire connaître aux générations montantes un espace de tolérance, à savoir le site historique de «Toumliline», devenu un monastère, a fait savoir à la MAP, le directeur des Archives du Maroc, Jamaâ Baida, lors de la cérémonie du vernissage. Cet événement culturel se veut également une nouvelle contribution au mouvement collectif citoyen de résistance et de défense de valeurs universelles face à la montée de l’intolérance et des idéologies extrémistes de tous bords, a-t-il indiqué, ajoutant que l’exposition tend aussi à transmettre à la jeunesse marocaine les valeurs de tolérance et de dialogue.
Le directeur des Archives du Maroc a également rappelé le succès des «cours d’été de Toumliline», des rencontres internationales organisées en 1955 qui avaient réuni plus de 120 participants de plusieurs pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe, pour débattre du thème de la Cité.
Pour la présidente de la «Fondation Mémoires pour l’avenir », Lamia Radi, cette exposition revêt une importance particulière pour l’histoire du Royaume, parce qu’elle relate le rôle qu’avait joué la Cité de «Toumliline» avant l’indépendance. «La cité de Toumliline connaissait déjà un rayonnement au Moyen Atlas et dans d’autres régions du Maroc et à l‘étranger », a-t-elle rappelé.
L’exposition montre que le Maroc a œuvré avant son indépendance à lutter contre toutes les formes d’extrémisme et du rejet d’autrui, a-t-elle souligné, notant que les photos exposées «montrent la volonté du Maroc de bâtir une société plurielle fondée sur la coexistence et le respect de l’autre».
Et de relever que les photos exposées relatent ainsi la vie au monastère de Toumliline, «où les jeunes Marocains et étrangers durant les années 50 se retrouvaient pour bénéficier des sessions de formation dispensées par des moines chrétiens, comme la maçonnerie, la menuiserie, ou le travail de la terre et l’élevag».
(MAP)