Chtouka Ait Baha : Un traitement incommode contre les ouvrières agricoles

A maintes reprises, on avait dénoncé la situation inconvenante dans laquelle se trouvent les ouvrières agricoles dans nombre d’unités de production, plus particulièrement, dans la province de Chtouka Ait Baha. On relèvera, non sans amertume d’ailleurs, le comportement cynique dont elles sont victimes, dans ces fabriques aux conditions de travail inappropriées.

Aujourd’hui, on ne cessera de mettre à nu les conduites ostentatoires  des opérateurs des sociétés agroalimentaires aussi bien dans les préfectures d’Inezgane Ait Melloul que Chtouka Ait Baha. Lors des livraisons antérieures, on a déjà mis l‘accent sur ces attitudes
machiavéliques à l’encontre en particulier des responsables syndicaux.
Cette situation ne fait que s’aggraver, devant des constats d’indifférence et de complicité des parties compétentes, censées défendre les intérêts de la classe ouvrière. C’est ainsi que ces patrons de ces compagnies procèdent aux remerciements, sous prétexte que la conjoncture économique est difficile.  Ces expulsions ne font qu’augmenter, au fil du temps, sans aucune riposte des parties concernées.  Dès lors, les
travailleuses, sous l’égide de l’Union marocaine de travail (UMT),  ont
constamment décidé d’observer des sit-in de protestation devant les sociétés concernées, en présence d’une masse imposante, dénonçant les agissements tyranniques des entreprises étrangères, en particulier, mais également nationales.

Lors de ces manifestations auxquelles se joignent également les responsables de l’organisation syndicale en question, une série de revendications ont été élevées dont particulièrement, la nécessité du respect du droit syndical, la réintégration immédiate des ouvrières limogées et refus de toute sorte d’exploitation, l’application du SMIG et l’allocation sur les fêtes, la présentation de la carte de paiement et la carte de travail dûment faites, la garantie des lieux de travail en conditions parfaites, la résiliation des sanctions à l’encontre des travailleuses…Les ouvrières fort outrées par ces comportements arbitraires sont décidées d’aller jusqu’au bout, tout en fustigeant  le mutisme des autorités locales et des instances appropriées qui, jusqu’ici, se sont montrés très impassibles devant ces dépassements perpétrés au su et au vu de tout le monde. Il va falloir alors, se pencher sérieusement sur ces situation qui perdurent, en conformité avec les lois en vigueur,
d’autant plus que la nouvelle Constitution assure tous les droits
légitimes, économique, social…

Il va sans dire que la négligence de cette situation conflictuelles qui prévaut entre l’institution patronale et l’organisation syndicales est de nature à faire perdurer les tensions et, de ce fait, porter atteinte à la stabilité et la solidarité et hypothéquer les conditions de développement et de vie décente.

Saoudi El Amalki

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