La force de se ressaisir au PPS!

En 2011, au moment où les rébellions « arabes » se déchainaient rudement contre leurs régimes respectifs, on cherchait, chez nous, à esquiver la tornade qui allait submerger le nôtre. L’option « islamiste » semblait être la bouée de sauvetage pour absorber la colère déferlante, dans tous les coins du pays. Dès lors, on se préoccupait beaucoup plus de franchir cette âpre épreuve que de tergiverser sur le danger que pouvait présenter ce « feu vert » diligenté en direction des lampistes pour pouvoir se libérer du bourbier de la révolte imminente.

Il est bien évident qu’à la différence des pays enflammés de la région, les réformes qu’on avait entamées, au lendemain de l’alternance, atténuaient sensiblement les entrains des manifestants qui se focalisaient sur les effets de la dépravation et de l’indignité. Cependant, la contagion « révolutionnaire » était telle que la dérive se faisait immanquablement ressentir. Il était donc question de l’enraiement de toute forme de dérapage susceptible de projeter la nation dans la tourmente de la déchirure.

C’est dans ce contexte national, marqué par le péril, que le PPS, constamment fidèle à ses traditions patriotiques, eut rallié, non sans douleur, au terme du verdict de ses instances statutaires, l’appel de la sauvegarde, au côté d’un nouvel allié contre-nature. Il s’y est alors résolument engagé, en dépit de la défection de ses principaux partenaires historiques et de la gêne que lui procure cet « esseulement » d’ordre idéologique et politique, au sein d’un exécutif baigné dans la mare libérale.

Ces temps-là, on ne s’ingéniait guère à entraver le parti « salvateur » ni son leader bouillon et teigneux, puisqu’il « rendait service », encore moins le PPS qui, conscient de toutes les contraintes auxquelles il s’expose, se dévouait à honorer ses engagements afin de réussir cette phase transitoire du parcours du processus démocratique, confortée par la nouvelle mouture de la Constitution, encore en quête de la mise à exécution saine et féconde. Peu après, on amorçait un autre plan d’action…

Une fois la tempête apaisée, le régime, fragilisé jusqu’ici par les circonstances du printemps contaminant, retrouvait ses esprits et sortait de sa tanière pour reprendre ses pouvoirs. Il se pressait, à l’aide de ses entités soumises, d’endiguer la « profusion » du parti majoritaire, par le double congédiement de son ex chef de file et de s’en prendre éperdument au PPS pour s’être trop « investi » au succès de ces mandats, conduits par les islamistes, devenus de sérieux croquemitaines du Pouvoir.

Le PPS ne fait, en effet, que payer lourdement les pots cassés de la fidélité à ses obligations, tenues, de bout en bout, à l’égard du peuple et de la patrie ! Il se voit sévèrement châtier pour des crimes qu’il n’a jamais commis et se soucie encore davantage de l’état fébrile dans lequel se sont acculés les partis politiques et la situation désastreuse vers laquelle s’achemine notre pays, face au retour en force du vice makhzénien. Comme à son accoutumée, il ne se laisse point intimider par ces assauts et s’en va se ressaisir, éternellement forgé par la force de ses convictions et la justesse de ses positions…

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