Iran: pendaison du frère du chef du mouvement rebelle sunnite Joundallah

L’Iran a pendu lundi matin à Zahedan (sud-est) Abdolhamid Righi, frère du chef du mouvement rebelle sunnite Joundallah Abdolmalek Righi qui a été capturé en février lors d’une spectaculaire opération de détournement d’avion, ont rapporté les médias officiels.

« Abdolhamid Righi a été pendu en prison lundi matin », a indiqué l’agence officielle Irna en précisant que des « familles de victimes d’attentats terroristes » étaient présentes lors de l’exécution.

Le Joundallah (armée de Dieu) a été rendu responsable par les autorités iraniennes de nombreux attentats meurtriers au cours des dernières années dans le sud-est de l’Iran frontalier du Pakistan, où vit une très importante population sunnite alors que la République islamique est à majorité chiite.

Abdolhamid Righi, livré par les autorités pakistanaises à l’Iran en juin 2008, avait été condamné à mort pour « appartenance à un groupe terroriste » et pour être un « moharab » (ennemi de Dieu) et un « corrompu sur la terre », selon le site internet de la télévision d’Etat.

En février, l’Iran a capturé son frère Abdolmalek Righi, chef du Joundallah, en détournant vers un aéroport iranien un vol international à bord duquel il se rendait des Emirats arabes unis au Kirghizstan.

Téhéran a accusé à de multiples reprises les Etats-Unis et le Pakistan de soutenir le Joundallah, qui a notamment été accusé de l’attentat suicide ayant tué en octobre dernier 42 personnes, dont plusieurs officiers des Pasdaran, à Pishin, localité proche de la frontière pakistanaise.

La pendaison d’Abdolhamid Righi porte à au moins 66 le nombre de personnes exécutées en Iran depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP établi à partir d’informations publiées par la presse locale.

Outre M. Righi, sept d’entre eux étaient des opposants kurdes ou monarchistes accusés notamment d’être impliqués dans des « actes terroristes » contre le régime islamique.

En 2009, au moins 270 personnes avaient été exécutées en Iran.

En matière de droit commun, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l’adultère sont passibles de la peine de mort en Iran, où les autorités estiment qu’une application sévère de la loi est indispensable pour maintenir la sécurité publique.

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