Kalki Koechlin :
Le feeling, la nouveauté et le scénario sont déterminants dans le choix d’un rôle, a affirmé la star de Bollywood Kalki Koechlin, membre du jury de la 16e édition du Festival international du film de Marrakech.
Le choix d’un rôle dépend de trois choses essentielles, à savoir le sentiment d’avoir la capacité de bien le faire, la nouveauté de l’expérience et un scénario convaincant, a souligné, dans une interview accordée à la MAP, Kalki Koechlin, première actrice occidentale à conquérir le cœur du public indien.
«J’interprète les rôles que je sens pouvoir travailler dessus et que je peux faire bien», a dit la star, qui se dit attirée par les nouvelles expériences et refuse de répéter la même chose. «Même dans un film commercial, le scénario doit être convaincant», a soutenu l’actrice d’origine française qui grandit dans les provinces d’Inde du Sud.
KalkiKoechlin, amatrice de lecture, n’a pas caché sa fascination pour les films historiques, et son aspiration à participer à des films d’action où les femmes ne sont pas assez représentées en Inde.
Evoquant le cinéma indien, elle a souligné que Bollywood se singularise par la beauté de la musique et de la danse, notant qu’il est différent du cinéma occident. «Ce n’est pas la réalité. C’est plus un monde magique, un royaume de rêve», a-t-elle relevé, affichant son intérêt pour les films d’auteurs indiens qui coexistent avec le cinéma commercial.
«Ce sont des films qui traitent de thématiques réelles et de l’actualité en Inde», a-t-elle expliqué, annonçant dans ce sens sa participation à deux prochains films «Scholarship» sur l’industrie minière en Inde et «Reben» qui traite des difficultés d’une famille moderne vivant à Bombay.
Sur sa mission en tant que membre de jury, elle a relevé que le festival de Marrakech est exceptionnel avec une sélection très exigeante des films, notant que le choix va être très difficile. «Je me trouve complètement emportée par les films. Ça va être difficile», a confié la star bollywoodienne, avouant être assez naïve car elle aime regarder les films d’un œil assez innocent.
«J’aime bien pleurer, rire et être dans le film. Je m’oublie», a-t-elle expliqué, rappelant tout de même que l’attribution des prix se fera sur la base de débats et de discussions entre les membres du jury, composé de pays différents avec des idées et des goûts différents de cinéma.
La star franco-indienne s’est félicitée, par ailleurs, de l’accueil chaleureux des Marocains, notant qu’elle a eu l’occasion de visiter le Royaume en 2012 à l’occasion de l’hommage rendu par le festival de Marrakech à Bollywood.
«Ça fait du bien de discuter avec des gens qui parlent français et comprennent pas mal de hindi », s’est réjouie Kalki Koechlin, ravie de pouvoir dire bonjour en arabe (salam).
Kalki Koechlin a étudié le théâtre à Londres, avant de s’installer à Bombay pour lancer sa carrière de comédienne. En 2009, pour décrocher son premier rôle dans DEV.D de Anurag Kashyap, elle apprend le hindi en six mois. Son sourire, mais surtout sa liberté, inédite jusqu’alors en Inde, séduisent le public, qui la consacre au rang d’actrice incontournable, référence de la «Nouvelle Vague» indienne.
Naviguant entre grosses productions Bollywoodiennes et films indépendants, elle était à l’affiche, l’année dernière, de l’un des plus grands succès de l’histoire du cinéma indien, Yeh Jawaani Hai Deewani avec plus de 18 millions d’entrées.
Jalal Chouhani (MAP)