Aucun mot n’a été rapporté sur l’essentiel du rapport de Ban Ki-moon et tout est axé sur la Minurso et ses prérogatives, les séparatistes et les droits de l’homme au Sahara…
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son aval à la nouvelle approche qui consiste en un recensement des populations des camps de Tindouf et des contacts directs et individuels avec leurs habitants.
Voilà le nouveau dans le dossier. La littérature, vieille comme le conflit, est réchauffée comme une parade, face à la volonté onusienne de crever l’abcès.
D’où la position officielle des mercenaires qui ne veulent «composera avec l’ONU que dans le cadre défini par la Charte de cette organisation, les résolutions du droit international et les accords conclus entre les deux parties en conflit», comme le rapporte l’agence officielle algérienne (APS).
Autrement dit, c’est le refus d’ouvrir les camps de Tindouf à la communauté internationale et le maintien des populations séquestrées qui sont réaffirmés. D’ailleurs le rapport onusien est rejeté et qualifié «d’injuste»…
Or l’ONU et Christopher Ross sont conscients que la solution politique à dégager commence par la levée du siège imposé aux séquestrés. La fuite en avant d’Alger et ses protégés traduit la volonté de continuer à bloquer le processus des négociations autour du projet d’autonomie proposé par le Maroc qui continue à jouir de la sympathie de la communauté internationale. Des experts américains sont encore montés au créneau pour louer l’initiative marocaine, présentée comme la solution idoine au conflit artificiel et au déblocage de l’intégration maghrébine.
La même agence algérienne n’est pas avare en dépêches qui ne parlent que de droits de l’homme au Sahara et ne pipent mot sur le calvaire des opposants politiques aux projets vassaux de Mohamed Abdelaziz qui a vendu son origine marocaine aux seigneurs d’Alger.