Le Maroc est un leader dans le domaine mutualiste en Afrique, en ce sens que le Royaume peut contribuer effectivement au renforcement des capacités des pays africains en la matière, a affirmé dans un entretien à la MAP, Mme Virginia Gamba, sous-Secrétaire général des Nations-Unies.
« En Afrique, le Maroc est un leader du secteur mutualiste du continent, et le Royaume dispose d’une plateforme continentale, à savoir l’Union africaine de la mutualité, qui est composée d’une vingtaine de membres, notamment des pays de l’Afrique de l’ouest », et dont le Royaume assure la présidence, a expliqué Mme Gamba dans cette interview en marge de la tenue mercredi à New York d’une réunion de l’Union Mondiale de la Mutualité (UMM).
Mme Gamba, qui est également Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les Enfants et les Conflits armés, a estimé que le modèle marocain représente un « très bon standard pour l’Afrique, en particulier dans le secteur des services de santé et de protection sociale ». « Par conséquent, je pense que le Maroc est un exemple réel du mutualisme efficace au service de la population », a-t-elle dit.
« Je pense sincèrement que le Maroc est à même de servir de locomotive de renforcement des capacités pour le reste de l’Afrique sur comment le mutualisme devrait fonctionner de manière efficace, sans corruption, dans la bonne gouvernance et par le biais des services qu’il fournit aux communautés », a ajouté la responsable onusienne.
Et de rappeler à cet égard que le Maroc, qui préside l’Union africaine de la mutualité, assure également la vice-présidence de l’Union Mondiale de la Mutualité, qui est une instance mondiale, créée le 5 juin dernier, au service de la coopération Sud-Sud.
« Donc, je pense réellement que le Maroc a son mot à dire à cet égard », a affirmé Mme Gamba. Selon elle, la mutualité reste « une question très importante » pour les Nations-Unies et la coopération Sud-Sud, ainsi que pour la réalisation de l’agenda 2030 pour le développement durable.
« Les Etats membres doivent comprendre qu’aucun pays à lui seul n’a la capacité d’atteindre les objectifs de l’agenda 2030 sans le soutien de la société civile et du secteur privé », a fait observer la sous-Secrétaire général de l’ONU.
Par conséquent, la mutualité et les services sociaux, qui sont privés mais régulés, comme il est le cas des mutuelles et des coopératives, doivent être incluses dans le processus de réalisation des Objectifs de développement durable étant une valeur ajoutée aux capacités gouvernementales en matière de services publics, a-t-elle expliqué.
Lors de la réunion de l’Union mondiale de la mutualité (UMM), mercredi, l’expérience du Maroc dans le domaine mutualiste avait été présentée par M. Abdelmoula Abdelmoumni, président de l’Union Africaine de la Mutualité et vice-président de l’UMM.
Lors de cette rencontre organisée en marge du Forum Politique de Haut-Niveau 2018 de l’ONU, M. Abdelmoumni a souligné que le Maroc, fort d’une large expérience dans le domaine mutualiste, et sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a toujours fait part de sa pleine disposition à partager son expérience et expertise avec les frères africains et latino-américains dans le cadre de la coopération Sud-Sud voulue par le Souverain dans un esprit de solidarité agissante entre l’ensemble des pays de ces deux continents.
Naoufal Enhari (MAP)