2è édition du Prix Kofi Annan de la sécurité routière
Les pays africains ont la capacité de lutter efficacement contre le fléau des accidents de la circulation et de réduire le nombre de décès dus à l’hécatombe des routes, a souligné, lundi à Marrakech, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil.
« Les pays africains peuvent faire face au phénomène des accidents de circulation à l’instar de plusieurs autres problématiques », a relevé M. Abdeljalil lors de la cérémonie d’ouverture la 2è édition du Prix Kofi Annan de la sécurité routière, indiquant que plusieurs expériences internationales ont prouvé qu’il est possible de maitriser ce fléau de façon concrète.
« Le manque de sécurité routière ne doit en aucun cas influer sur les énormes potentialités économiques et humaines dont regorge le continent africain, et qui peuvent être orientées au service du développement socioéconomique », a-t-il enchainé, estimant que la fédération des efforts dans le cadre du partage d’expertises entre pays africains et l’encouragement de toutes les initiatives sont de nature à développer et améliorer le niveau de sécurité routière dans le continent.
Dans ce contexte, M. Abdeljalil a indiqué que la 2è édition de ce Prix revêt une importance capitale pour les pays et instances participants, étant donné qu’elle représente une plateforme d’échange des expertises et des expériences pionnières au niveau mondial, notamment entre pays africains, dans le domaine de la gestion du dossier de la sécurité routière dans ces volets institutionnels et techniques.
« Les points communs entre pays africains au niveau socioéconomique et culturel représentent un facteur encourageant pour la généralisation des projets et initiatives réussis entre ces pays », a-t-il ajouté, soulignant que le Maroc est disposé à partager son expérience dans le domaine de la gestion institutionnelle avec les pays africains, à l’instar des autres secteurs socioéconomiques, et à présenter certains projets et initiatives réussies dans les différents domaines notamment en ce qui concerne l’intégration des nouvelles technologies, de la digitalisation et l’intelligence artificielle pour lutter contre ce fléau.
M. Abdeljalil a mis l’accent à cette occasion, sur la Haute Sollicitude dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI ne cesse d’entourer la question de la sécurité routière, rappelant dans ce cadre, que le Souverain avait présidé le 18 février 2005 une réunion de la commission interministérielle chargée de la sécurité routière, couronnée par la mise en place d’une gouvernance institutionnelle intégrée et complémentaire et des stratégies et plans d’action pour la gestion du dossier de la sécurité routière.
« Le Maroc a réussi à réaliser plusieurs projets importants dans ce domaine, dont l’adoption d’un nouveau Code de la route, le contrôle automatique, l’amélioration de la qualité du contrôle technique des véhicules, la formation professionnelle des conducteurs, l’amélioration des infrastructures routières et le programme de la sensibilisation sur les principes de sécurité routière, en plus de la promotion de la qualité des interventions sanitaires après les accidents », a-t-il insisté.
« La création de la NARSA en 2020 est venue donner une forte impulsion à cette gouvernance », a-t-il dit, indiquant que cette agence est chargée de la réalisation de plusieurs programmes et projets structurants relatifs à la sécurité routière et la présentation de plusieurs services aux usagers.
Les résultats réalisés jusqu’à présent sont « encourageants », car l’analyse des données des accidents de la route physiques et leurs victimes au cours des dernières années ont démontré que les indicateurs du décès selon les catégories évoluent de façon positive, à l’exception de l’indicateur des usagers des motos, mettant l’accent sur la nécessité de la prise de plusieurs mesures susceptibles de protéger cette catégorie d’usagers de la route.
« Nous sommes appelés à se focaliser sur l’évaluation de la stratégie 2017-2022 et l’élaboration de nouveaux plans d’action basés sur le traitement des causes des accidents de la route et l’adoption de la digitalisation et des nouvelles technologies pour lutter efficacement contre les accidents de circulation », a-t-il conclu.