La Fondation Nationale des Musées (FNM) a dévoilé, lundi 25 février au MMVI à Rabat, sa nouvelle saison culturelle et artistique de 2019. Des moments artistiques forts ponctueront en effet l’année.
Hommage à un maître, Hassan El Glaoui
Après un hommage poignant qui a été rendu à des figures emblématiques de l’art plastique marocain entre autres Ahmed Cherkaoui, Chaïbia Talal, Fatima Hassan et Radia Bent Lhoucine, c’est le tour cette fois-ci pour rendre un autre hommage posthume à l’une des grandes signatures qui ont marqué le paysage artistique marocain. Il s’agit de Hassan El Glaoui ayant rendu l’âme le 21 juin 2018. «Le Sel de ma Terre», tel alors le thème de l’exposition qui se déroulera du 2 avril au 31 août 2019 au Musée Mohammed VI en hommage à El Glaoui, un des premiers artistes peintres figuratifs du Maroc. Lors de cette exposition, le public aura le privilège d’apprécier une centaine d’œuvres et parcourant sept décennies du travail de l’artiste qui exposa dès 1950 à Paris et à New York dès 1951, explique Abdelaziz El Idrissi, directeur du MMVI, lors d’un point de presse organisé à l’issue. La rétrospective focalisera les lumières sur les travaux et les tableaux équestres, scènes vibrantes de fantasia ou cérémonies de la Bay’a. En outre L’exposition projeta le public dans l’univers intimiste de l’artiste, notamment ses scènes d’intérieur et portraits.
Les couleurs de l’impressionnisme s’invitent sur les cimaises du MMVI
C’est un moment artistique fort de la saison. L’impressionnisme s’invite sur les cimaises du Musée Mohammed VI après de grandes expositions dont «Face à Picasso», «De Goya à nos jours», «La Méditerranée et l’art». L’exposition les couleurs de l’impressionnisme notamment les chefs d’œuvre des collections du Musée d’Orsay, Paris qui se tiendra du 9 avril au 31 août 2019, offre une carte blanche aux visiteurs marocains et étrangers pour découvrir les merveilles et les chefs d’œuvre des artistes de la deuxième moitié du XIXe siècle. Un monde coloré, jovial égaiera le musée par les toiles de Seurat Georges (1859-1891) « Femmes assises et voiture d’enfant », Cézanne Paul (1839-1906) «Le golfe de Marseille vu de L’Estaque Vers».
Mehdi Qotbi, Président de la Fondation, a mis l’accent lors de son mot à l’occasion de la présentation de la programmation « sur le rayonnement pris par le dynamique muséale marocaine, tant au plan local, où elle attire de plus en plus de citoyens, amateurs éclairés mais aussi jeunes et familles de tout le Royaume, qu’au plan international».
Les lumières africaines à Rabat
Le continent africain ne sera pas en reste de la programmation. Un regard tendre et illuminé sera posé sur les créativités continentales. Après le rendez-vous artistique continental d’envergure «L’Afrique en Capitale» fêté en printemps 2017, les couleurs et les arts africains seront célébrés de nouveau au musée de Rabat. Du 2 avril au 15 août 2019, les «Lumières d’Afriques» illumineront la capitale avec 54 artistes qui viendront des quatre coins du continent africain regroupant les artistes peintres, sculpteurs, photographes, mais aussi des vidéastes, dans l’objectif de croiser les réflexions, les regards et les visons esthétiques et culturelles, les aspirations. En outre, cette exposition, souligne Abdelaziz El Idrissi, directeur du MMVI, est née de l’initiative de deux passionnés, Gervanne et Matthias Leridon, collectionneurs passionnés et engagés à travers le fonds de dotation African Artists for Development, créé en 2009 pour associer artistes contemporains et projets de développement durable.
Le Maroc antique préromain à l’honneur
Le point de presse a été une occasion également pour présenter les grandes lignes de la nouvelle exposition thématique abritée au Musée de l’Histoire et des Civilisations de Rabat et qui a ouvert ses grandes portes au public depuis lundi 25 février. Avec une nouvelle synographie, l’ancien musée d’archéologie qui a fait peau neuve, présentera le Maroc antique préromain. C’est pour la première fois d’ailleurs que les lumières seront projetées sur la civilisation de la Maurétanie ayant précédé l’antiquité préromaine. Le voyage sera à la fois historique et thématique en présentant, précise Abdelaziz El Idrissi, une sélection d’objets témoigne de la présence mauritanienne pendant plus de huit siècles sous divers aspects : l’économie et le commerce, la langue et l’écriture, les religions et les rites funéraires.
Mohamed Nait Youssef