La Covid, la grève, les problèmes de connexion et le reste

Enseignement

L’année scolaire 2020-2021 va droit dans le mur. Le climat de panique régnant dans les entourages des écoles, le facteur peur véhiculé par la Covid-19 avec la multiplication des cas positifs dans plusieurs établissements, l’improvisation et d’autres problèmes organisationnels ne favorisent guère le processus pédagogique d’apprentissage.

Dans ces conditions, les élèves vont à l’école, à leurs risques et périls, pour ne rien apprendre. C’est le constat dressé par plusieurs observateurs dans les villes et villages où la rentrée scolaire a été effectuée en présentiel, en réduisant le volume horaire pour permettre aux élèves d’assister par petits groupes pour respecter les règles de prévention et de sécurité sanitaires.

Le constat est encore pire dans les villes où les écoles ont été fermées dans le cadre des mesures restrictives prises pour freiner la propagation de l’épidémie, notamment dans la préfecture de Casablanca.

Dans ces cas, on parle d’enseignement à distance, alors que la plupart des établissements scolaires du public ne sont pas connectés à Internet. Le taux de 85% de connexion avancé par le ministre de la tutelle au début de la rentrée scolaire relève de la fiction. Il vient d’ailleurs de déclarer que les établissements disposent d’un délai jusqu’à fin septembre pour se connecter à la Toile.

Quant au privé, hormis certaines écoles qui disposent de moyens pour assurer un enseignement à distance, force est de constater que plusieurs autres ne gèrent que le contact avec les élèves. Et dans tous les cas, ces derniers, surtout en bas âge, devaient être assistés à la maison par l’un des parents durant toute la journée. Ce qui pèse lourdement sur l’emploi des mères.

Elles sont appelées à s’occuper de leurs enfants et se maintenir sur le marché du travail. Ainsi, elles sont appelées à s’acquitter convenablement de leur rôle de mère qui ne se résume pas au devoir alimentaire, mais qui consiste essentiellement à assurer l’éducation et le développement du nouveau-né dans le respect dû à sa personne ainsi que sa protection dans sa sécurité, sa santé et sa moralité.

Et en même temps, elles doivent gérer les contraintes du boulot et ses obligations. Accomplir les deux tâches dans les règles de l’art relève de l’impossible. Ce qui pousse à croire que c’est l’éducation de l’enfant qui est sacrifiée dans la plupart des cas.

En plus de ces innombrables problèmes, la rentrée scolaire serait également perturbée par le mouvement de débrayage des enseignants contractuels, les 6 et 7 octobre. Cette bombe socioprofessionnelle à retardement guette toujours le secteur. Autant dire que le système va de mal en pis.

B. Amenzou

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