Le mois dernier, dans un entretien dans un quotidien marocain, M. Erbati, dont le contrat n’a pas été renouvelé avec le Raja, avait affirmé avoir été missionné à plusieurs reprises pour corrompre des joueurs adverses lors de la saison 2012-13, à l’issue de laquelle le club casablancais a été sacré champion.
«J’ai accepté de jouer des rôles vils et bas par amour pour le Raja (…). J’ai tenté de soudoyer les joueurs de plusieurs équipes (…) en leur offrant de l’argent pour lever le pied, mais ils ont refusé», avait déclaré le joueur lors de cet entretien.
Le Raja Casablanca a aussitôt vigoureusement démenti les accusations et porté plainte contre le joueur et contre le journal concerné pour «diffamation», au même titre que l’entraîneur de l’équipe, M’Hamed Fakhir, également mis en cause.
Erbati  (32 ans), qui a notamment évolué une demi-saison à l’Olympique de Marseille, n’était pas présent lors de la première audience qui s’est tenue lundi devant un tribunal correctionnel de Casablanca.
Selon le président du tribunal, un agent judiciaire s’est récemment rendu au domicile du joueur et s’est vu notifier qu’il était absent depuis plusieurs jours.
S’il ne se présente pas lors de la prochaine audience, un mandat d’arrêt pourrait être délivré à son encontre.
«Le joueur ne pouvait pas ne pas être au courant de cette audience, étant donné son écho médiatique», a fait valoir l’avocat du Raja, Me Mohammed Lahlou.
Affaire à suivre donc pour Erbati et son ancien club considéré parmi les plus populaires du Maroc.
Le Raja Casablanca qui a remporté en mai dernier le 11e titre de champion de son histoire participera au Mondial des clubs qui sera organisé au Maroc en fin de cette année, du 11 au 21 décembre prochain.