Après une année écoulée bourrée de rebondissements, l’année en cours sera-t-elle celle du bon pied? Que font les responsables censés défendre les droits de toutes les souches sociales, en particulier les plus déshéritées ? Rien de rassurant, malheureusement, à voir les insanités qui hypothèquent, de jour en jour, toute une société de par ses controverses criardes. Pis encore, ils enfoncent le clou en se rangeant du côté des spéculateurs et incitent au renchérissement abject.
Les opérateurs économiques se voient frustrés par cette inondation étrangère, fortement implantée dans plusieurs régions du royaume. Les portes de l’immobilier sont ouvertes à des promoteurs privés bien connus qui jouissent de tous les privilèges et s’adjugent les terrains à des prix destinés à l’habitat économique, mais, en réalité, les réalisations qui s’effectuent au grand jour transgressent toutes les formalités initiales, voire les directives royales et gouvernementales à ce propos.
D’une part, les coins les plus prisés de la ville sont automatiquement légués aux influents qui débarquent sur les lieux et y montent leurs petites merveilles ou pondent à profusion des immeubles pour les revendre, avec des sous tables, pareil à des vaches laitières. D’autre part, la flambée des prix fait des ravages dans les opérations urbanistiques, partout dans la ville, sans tenir compte du pouvoir d’achat des citoyens, puisque les spéculateurs sont là pour mettre de l’huile sur le feu et attiser les convoitises des mêmes acquéreurs.
Cette politique de bidonvilisation anarchique longtemps encouragée, notamment dans les piémonts et les quartiers surpeuplés en ville à des fins électoralistes et purement corruptives, en complicité avec les Autorités et les élus, a balisé le chemin et déblayé le terrain vers l’émergence des gros bonnets de l’immobilier. La ruralisation des périphéries et l’entrée en lice des spéculateurs professionnels en la matière. Voilà, donc une situation déconcertante où les ségrégations et les disparités sociales ne font que s’élargir, avec une poignée de lobbys de la haute sphère qui se l’accapare de bout en bout, et, en revanche, de larges franges populaires de la société sont reléguées aux matraquages de la cherté de la vie et aux flambées astronomiques du logement. Sans verser dans le pessimisme béat, on espère bien entamer la présente année 2018 sous des cieux meilleurs,…