Le PAM, le PI et le PPS réclament «une bonne préparation des échéances électorales»

El Otmani rencontre les leaders de l’Opposition

Le chef du gouvernement a tenu à leur demande, mercredi, une réunion de concertation avec les secrétaires généraux des partis de l’opposition (le Parti du progrès et du socialisme, le Parti de l’Istiqlal et le Parti de l’Authenticité et de la Modernité). Au menu, deux grands points liés la préparation des prochaines élections et au  développement de la situation sanitaire.

Selon certaines sources, El Otmani aurait plus écouté ses interlocuteurs leur promettant, à la fin de la réunion, d’apporter des réponses à leurs interrogations et exigences.

Les chefs de l’Opposition ont rappelé au responsable de l’Exécutif les mêmes remarques formulées il y a quelques mois, au sujet de la situation politique, marquée par un manque cruel de confiance générale, de plus en plus important,  et ses liens avec les échéances électorales et l’indispensable réconciliation des citoyens avec la politique et les rendez-vous électoraux, de plus en plus boudés par les Marocains, notamment les plus jeunes.

Dans une déclaration à la MAP, le secrétaire général du PPS a donné, en gros, le contenu de cette réunion. Il a ainsi précisé que cette réunion a eu lieu « sur une demande des trois partis, à laquelle une suite rapide a été donnée ».

S’agissant du menu, il a déclaré qu’il s’est « concentré sur les conditions générales résultant de la pandémie et la préparation des élections, ainsi que sur le rôle des médias publics dans l’accompagnement de cette étape ».

S’agissant de la pandémie, l’accent a été mis sur «  ses incidences sur la santé des citoyens et à ses impacts socio-économiques et politiques».

La discussion s’est penchée, également, sur les mesures prises par le gouvernement et les efforts destinés à faire face aux effets de cette pandémie.

La réunion a été, ajoute Benabdallah à la MAP, l’occasion pour chacun des trois partis de l’Opposition pour présenter sa vision et ses vues sur la situation actuelle.

Le second point à l’ordre du jour a abordé « tous les aspects liés à une bonne préparation des prochaines échéances électorales », notamment certaines « dispositions nécessitant des précisions, comme c’est le cas du mode électoral, le jour du scrutin et l’agenda des différentes échéances électorales dont les dates ne sont pas encore annoncées».

En ce qui concerne le troisième point, le SG du PPS a précisé que la réunion a abordé, également, le rôle des médias publics dans le suivi de cette étape politique et électorale, soulignant que « les supports médiatiques, qu’ils soient audiovisuels ou autres, accompagnaient normalement le processus électoral à travers des programmes de passages, au niveau de la télévision publique, en accordant des temps d’antenne et des quotas, répartis entre les différents partis politiques, et ce bien des mois avant le début des processus électoraux ».

Et Benabdallah de faire l’amer constat : « la situation est telle qu’il y a aujourd’hui une absence de toute initiative à ce niveau. D’où l’absence du débat politique dans la scène politique et publique, devenue vide en rapport avec les programmes, les visions et les propositions portées par les différents partis politiques ».

Nabil Benabdallah a relevé que la réunion a constitué une occasion, pour les trois partis de l’opposition, de souligner « la nécessité d’éviter d’utiliser les moyens de l’Etat pour influencer les électeurs ».

En d’autres termes, ils ont insisté sur les mesures à prendre pour empêcher l’exploitation de prétendues « œuvres caritatives » à des fins politiques et électorales, notamment par un parti de la majorité gouvernementale qui a déjà commencé à mener campagne, avant terme.

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