La bourse de Casablanca poursuit sa démarche d’innovation et offre au marché une technologie de pointe aux meilleurs standards internationaux permettant de mieux répondre aux besoins de financement et de couverture des risques du marché et d’accompagner le développement de la place financière de Casablanca et son rayonnement régional.
Dans le cadre de la concrétisation du partenariat stratégique entre la Bourse de Casablanca et London Stock Exchange Group (LSEG), la place casablancaise a procédé, le 1er août dernier, avec succès à l’implémentation de sa nouvelle plateforme technologique, fournie par Millenium IT, filiale technologique du LSEG. «Millennium est entrée en production effective avec succès et sans aucune interruption des applications connexes et services de la place casablancaise impactés par la migration», se réjouit Karim Hajji, directeur général de la bourse de Casablanca en marge d’une conférence de presse tenue le 5 septembre dernier. Et de poursuivre : «l’implémentation de «Millennium» a été motivée par des impératifs technologiques et stratégiques. La Bourse de Casablanca devait se doter d’un outil technologique performant, tout en étant en phase avec les évolutions en matière de marchés boursiers internationaux».
Baptisée «New Age», cette nouvelle plateforme est constituée de deux solutions. Il s’agit de Millennium ExchangeTM, solution intégrée de cotation et de négociation ainsi que de Millennium Surveillance TM, solution de surveillance du marché. L’ensemble des serveurs redondants, à la fois sur le site primaire et sur le site de secours, garantissent une continuité de service selon un mécanisme de réplication en temps réel qui optimise la reprise d’activité du site de backup. En outre, la performance et l’architecture de la solution sont évolutives et peuvent être augmentées afin de suivre les évolutions du marché. De plus, la plateforme est construite sur la base d’une architecture à tolérance aux pannes, garantissant un niveau de résilience accru et une haute disponibilité.
De nouvelles fonctionnalités
Concrètement, les mécanismes de réservation sont désormais gérés automatiquement à 100%, permettant de réduire la durée du fixing à 10 minutes au lieu de 60 minutes précédemment et par conséquent, de favoriser la cotation des valeurs. Aussi, les principales évolutions se rapportent au fixing aléatoire, qui représente une mesure préventive contre tout éventuel comportement visant à influencer les cours du fixing et à la gestion du fixing de clôture à travers un mécanisme innovant qui favorise la liquidité et évite les réservations successives en fin de journée. Ceci à travers une méthode de calcul qui permet la cotation, à l’intérieur des seuils autorisés. De même, la gestion des Blocs s’améliore à travers la simplification des règles applicables aux transactions de blocs, mais également à travers l’augmentation de la Taille Minimum de Blocs (TMB) qui favorise l’activité sur le marché central.
Quel impact sur le marché et la place ?
D’après Ahmed Arharbi, Directeur des opérations marché de la bourse de Casablanca, la mise en place de Millennium a un impact positif certain sur le marché et l’ensemble de la place, à court et à long terme. A court terme, l’adoption d’un ensemble de règles de marché calquées sur les pratiques mondiales (conformes aux standards internationaux), ainsi que de la terminologie anglo-saxonne sont susceptibles d’améliorer notre visibilité et accessibilité. Par ailleurs, l’automatisation de la gestion des contrôles et mécanismes de trading, l’efficacité optimale de la surveillance du marché et la favorisation de la liquidité constituent des facteurs clés qui optimisent l’activité sur le marché. A moyen et long terme, cette nouvelle plateforme de nouvelle génération permettra d’accompagner le développement du marché et de contribuer au positionnement régional de la place grâce à sa large couverture au niveau des produits et fonctionnalités, ainsi que son évolutivité et sa résilience.
Enfin, K. Hajji a tenu à préciser que cette nouvelle plateforme devrait accroitre la confiance des investisseurs dans le marché des capitaux. «Aucun marché ne peut fonctionner sans une véritable confiance entre les opérateurs et les investisseurs», conclut-il
Kaoutar Khennach