Des entreprises des deux pays en B2B

Premières journées économiques Maroc-France

La première édition des journées économiques Maroc-France s’est ouverte, vendredi à Paris, avec la participation de quelque 180 entreprises des deux pays, dans le but d’explorer de nouvelles opportunités de coopération et d’affaires et renforcer le partenariat économique stratégique bilatéral.

Cet événement, placé sous le thème « transformation digitale: levier de la croissance économique », marque la première étape d’une série de 12 rencontres qui seront organisées dans douze régions françaises sous des thématiques différentes en lien avec les relations économiques franco-marocaines.

La rencontre a été ouverte, au siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’île de France, par le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, qui a souligné le partenariat d’exception entre le Maroc et la France, deux “partenaires économiques et commerciaux de premier plan”.

Le responsable gouvernemental a mis en avant dans un enregistrement vidéo “la force des liens économiques, mais aussi historiques et politiques” unissant les deux pays et les relations “solides” entre leurs entreprises, rappelant que ce partenariat stratégique a permis à plusieurs projets industriels structurants de voir le jour et de créer de “vraies filières industrielles” tels l’aéronautique et l’automobile, qui constituent selon lui des “secteurs clés” pour le développement économique des deux pays.

Selon M. Riester, de plus en plus d’entreprises marocaines choisissent la France pour investir, faisant observer que le Royaume fait partie du top 25 des pays investisseurs en France, et est devenu en 2018 le premier investisseur africain dans l’hexagone en nombre de projets et d’emplois créés ce qui traduit “la maturité” des relations économiques entre les deux pays.

Il a en outre fait savoir que la crise sanitaire du Covid-19 a été l’occasion d’une coopération “remarquable” entre la France et le Maroc, saluant par la même occasion la “réactivité et la capacité d’adaptation extraordinaires” de l’appareil de production marocain face à la pandémie.

De son côté, Saâd Bendourou, chef de mission adjoint à l’ambassade du Maroc à Paris, a rappelé que les changements que subit l’économie mondiale et les schémas en présence ouvrent de nouvelles opportunités pour les deux pays, ajoutant que la pandémie a démontré les vulnérabilités des longues chaînes de valeur et l’industrie européenne pense déjà à des chaînes beaucoup plus courtes et plus fiables.

A cet égard, le diplomate marocain a relevé que le Maroc, de par sa proximité géographique de l’Europe, peut bénéficier des processus en cours et des schémas de relocalisation, rappelant les efforts déployés par le Royaume pour son développement digital avec le lancement de plusieurs chantiers avec l’appui de plusieurs organismes internationaux, comme la Banque mondiale.

Et M. Bendourou de rappeler en ce sens que les défis marocains sont également français par de nombreux aspects et ils peuvent constituer « un levier d’approfondissement » du partenariat maroco-français et favoriser ensemble l’exploration du potentiel existant.

Le diplomate a évoqué par ailleurs l’importance de la coopération décentralisée entre les régions françaises et marocaines, soulignant la nécessité d’explorer tout le potentiel des régions et des territoires français et les douze régions marocaines.

De leur côté, Didier Kling, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) d’île de France, Jean-Pascal Darriet, président de la Chambre française de Commerce et d’Industrie au Maroc (CFCIM) et Christophe Lecourtier, DG de Business France, ont mis en avant le rôle de leurs institutions respectives en matière de renforcement du partenariat économique entre le Maroc et la France, ainsi qu’en ce qui concerne l’accompagnement des entreprises franciliennes désireuses de s’installer au Maroc, faisant remarquer que le Royaume attire de plus en plus d’investisseurs français.

Ils ont été unanimes à souligner l’importance de ces journées économiques dans la mesure où elles permettent aux opérateurs économiques des deux pays de se retrouver régulièrement et de travailler sur de nouveaux projets.

Le Maroc, à la faveur de ses atouts indéniables, est un des marchés les plus dynamiques en Afrique, ont-ils relevé, ajoutant que le Royaume aura un “rôle éminent” à jouer dans la relocalisation de l’économie française notamment dans le contexte de la relance post-Covid-19.

A l’occasion de cette première édition des journées économiques Maroc-France, qui se tient en duplex entre Paris et Casablanca, une convention-cadre pour la réalisation d’un projet de formation en alternance entre la CFCIM et la CCI Seine-et-Marne visant à promouvoir le modèle d’alternance au Maroc sur une formation Bac+4 a été signée. La CFCIM entend mettre en place ce modèle avec des partenaires institutionnels afin de répondre au besoin des entreprises en terme d’apprentissage progressif sur un modèle mi-temps école/mi temps entreprises, qui permet aussi de valoriser les soft skills et de transmettre aux alternants l’esprit de l’entreprise qui les accueillera.

L’ESA Casablanca accueillera la formation dans ses locaux sur le modèle du partenaire de la CFCIM, l’UTEC, expert dans la formation par alternance et apprentissage.

Outre des tables-rondes et des rencontres B2B, le programme de ces journées économiques, organisées par la CFCIM, en partenariat avec l’ambassade du Royaume du Maroc à Paris et la CCI Paris-île de France comprend également une visite de la Station F, le plus grand campus de start-up du monde à Paris ainsi que du campus UTEC.

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