Deux grands artistes de la chanson Amazigh du moyen Atlas

Y’a-t-il un lien commun entre ses deux grands ?

Je dirais OUI même s’ils ne se connaissaient pas…Le premier a grandi à Ain Leuh, l’ex capital de l’art Amazigh, Fazaz. Et le deuxième avait le jour en 1965, Chez les Ait N’Dir dans l’ex commune Rurale du Dir.

Ouâssim Hamou Ben Lyazid selon l’identités administrative, ou tout simplement Hamou Oulyazid selon l’appellation Amazigh, « Ben » c’est pour l’Arabe et l’équivalent en Tamazighte est « Ou »…Beaucoup de gens lui attribuent un double nom de famille et cela pour montrer qu’ils ont effectué des recherches autour de ce personnage, mais en vain, on  dirait  des recherches non fondées et non basées qui ne contribueront qu’à enduire notre identité culturelle-Amazigh – en de graves erreurs….Rappel à l’ordre, feu Hamou de son nom de famille réel « Ouâssim » en relation avec le nom de la tribue et le lieu de naissance de son père « Lyazid » dans le Sud-Est du Maroc « Tabouâssimte ». Alors que le nom « Boufala » est le nom de famille de la mère de : Ouâssim Hamou Oulyazid… Aprés ce petit aperçu sur les origines et les noms complets de nos deux grands artistes, revenons aux points communs entre eux. Mais avant de rentrer dans les détails, nous voudrions apporter un petit éclaircissement sur ce qui a été avancé auparavant :

1- La date de décès de Hamou Oulyazid est le 23 Avril 1973 à Ain leuh, c’est à dire quand El Akri avait 08 ans (encore enfant)…

Les points d’intersections entre Ouaâssim et Akri sont nombreux et semblables même s’ils ne se sont jamais vus ni rencontrés par quelconque force du destin. D’ailleurs, Hamou a travaillé dans la tribu des « Ait Mguild » à Ain leuh, dans le fief des origines de sa mère qui était issue de la famille « Boufala »- El Akri, était aussi de la tribu des « Ait Mguild » d’où les origines de son père « Driss » et de sa mère « Fadma »- précision, même les deux familles de ces artistes ne se connaissaient pas et les deux tribus n’étaient même pas limitrophes –

2- Nos deux artistes ont travaillé dans le secteur de la santé. Le premier (Hamou Oulyazid) était infirmier dans le dispensaire rural de Ain leuh, tandis que le deuxième (El Akri Mustapha) a travaillé dans la pharmacie « Atlas » appartenant au Dr El founini, sise à Avenue Allal Ben Abdellah à El-Hajeb.

3- Le père spirituel de la chanson Amazigh de Fazaz à inspirer sa renommée grâce aux nombreuses chansons qu’il a enregistré à la SNRT, ex RTM département de Tamazight à Rabat, juste après l’indépendance du Maroc. Alors que feu El-Akri, malgré la notoriété dont il jouissait dans le cercle restreint qui n’était autre que le village d’El-Hajeb, ses échos se sont répandus un peu partout au Maroc et même au-delà de ses frontières quand il a commencé à enregistrer ses premières cassettes (K7 audio) dans des studios privés tel que « Sawt Ain Leuh » à Ain leuh et où Feu Hamou Oulyazid est enterré.

4- Nos deux artistes avaient les mêmes passions ; ils ont tous les deux jouer sur les mêmes instruments musicaux et c’était d’autant plus des instruments à cordes : le violon, l’Oud et Loutar.

5- Les deux ont laissé un grand répertoire et beaucoup de chansons qui ont traité de nombreux et différents thèmes.

6- Les deux sont maintenant passés de l’autre coté (Un jour qui porte le N° 23), le premier en date du 23 Avril 1973 à Ain Leuh et le second en date du 23 Juillet 2001 à El-Hajeb…

Hamzaoui Abdelmalek

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