En atterrissant au Maroc avec l’objectif de prendre en charge les Lions de l’Atlas à la recherche de retrouver leur place en Coupe d’Afrique 2012 mais aussi en Coupe du Monde 2014, Eric Gerets allait tout simplement rater le coche et sur toute la ligne.
Car tout simplement, Gerets venait d’effectuer sa première expérience en tant qu’entraineur à la tête d’une sélection et en même temps découvrir le football dans le monde africain pour la première fois de son histoire.
Reconverti en coach après une longue carrière (1972 à 1992) de joueur dans différents clubs belges, italiens et néerlandais ainsi qu’au sein de la sélection de son pays, les Diables Rouges, avec lesquels il a joué le Mondial mexicain de 1986, Eric Gerets avait dirigé plusieurs clubs européens dont son pays avec Liège, Lierse, Bruges… aux Pays-Bas (PSV Eindhoven), en Allemagne (FC Kaiserlautern), en Turquie (Galatasaray), France (Olympique Marseille)… avec des hauts et des bats, tantôt des titres et tantôt des critiques acerbes… qui vont le pousser à émigrer vers le football arabe du Golfe et du Pétrodollars. Après une bonne quinzaine d’année en Europe, Gerets va rejoindre l’Arabie saoudite chez Al Hilal en 2009 avant de passer au Qatar chez Lekhwiya en 2014 et aux Emirats chez Al Jazira en 2015.
Entretemps, Eric Gerets avait eu la chance de faire sa première tentative à la tête d’une sélection, le Maroc, qui avait l’esprit en CAN 2012 et qui visait la qualification pour le Mondial 2014.
Mais rien n’a été réussi par ce coach dont le salaire était le plus cher par rapport à tous les entraineurs ayant dirigé l’équipe du Maroc. En plus de plusieurs avantages dont il bénéficiait, son salaire mensuel avoisinait les 250 milles Euros. Cela seulement pour un bilan des plus maigres, une nouvelle élimination prématurée en CAN et une autre absence au Mondial. Gerets contraint donc de quitter l’équipe nationale avec des milliards dans la poche, avait pourtant promis à ses recruteurs, les responsables du football national à cette période, de gagner la CAN et de mener les Lions vers les demi-finales du Mondial … Chose qui semblait illogique pour une équipe en phase de reconstruction à un moment où seuls les responsables de la Fédération croyaient à un éventuel rebondissement des Lions de l’Atlas en compagnie d’un homme qu’ils qualifiaient d’entraineur mondial alors qu’il n’avait de cette distinction que le nom…
Voilà un coach étranger parmi tant d’autres qui ont coûté chers au Maroc mais sans rien assurer à son équipe nationale qui est toujours à la recherche du chemin de la gloire…
R. L.