La désalinisation, un « défi majeur » de la sécurité hydrique au Maroc

Tarik Jellouli, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences, juridiques, économiques, et sociales à Fès.

La désalinisation, mise en avant dans le discours prononcé lundi par SM le Roi Mohammed VI à l’occasion du 25ème anniversaire de Son intronisation, représente « un défi majeur de la sécurité hydrique pour le Maroc qui nécessite des mesures urgentes », a affirmé Tarik Jellouli, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences, juridiques, économiques, et sociales à Fès.
Le discours royal a ainsi mis l’accent à juste titre sur la désalinisation de l’eau de mer comme solution prometteuse, malgré son coût énergétique notoire, a déclaré à la MAP M. Jellouli, qui est également président de l’Observatoire de la Santé, de l’Innovation et du Développement Social.
A ce titre, a-t-il poursuivi, SM le Roi a souligné l’ambition du Maroc de recourir à la recherche et au développement pour « dessaler l’eau de mer, irriguer les terres agricoles et approvisionner les ménages en eau potable ».
Dans Son discours, le Souverain a annoncé des mesures concrètes pour faire face à la crise hydrique, notamment l’accélération de la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer, avec l’objectif de couvrir plus de la moitié des besoins en eau potable du pays à partir de ces stations à l’horizon 2030.
Face à ce constat, M. Jellouli a insisté sur l’urgence de mettre en place un plan « eau » complet et multidimensionnel.
Pour le chercheur, « la désalinisation de l’eau de mer est une solution incontournable, mais elle doit s’accompagner d’un encouragement à la recherche et développement pour optimiser ces technologies ».
Par ailleurs, la réutilisation des eaux usées et l’irrigation avec de l’eau salée sont des pistes prometteuses à explorer davantage », a-t-il dit.
Il a ajouté que ces mesures techniques doivent être complétées par « une rationalisation des comportements à tous les niveaux de la société ».

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