A quelques jours du premier tour des présidentielles dans l’Hexagone, une fusillade a éclaté dans l’Avenue des Champs Elysées, occasionnant le décès d’un policier et la blessure de certains de ses compatriotes, en plus d’un profond sentiment d’émoi parmi les citoyens. Le Bilan de cet homicide n’est pas aussi tragique que celui de novembre 2015 où le drame terroriste avait provoqué un réel carnage de plus de 130 victimes.
De toute évidence, ce nouvel attentat dont la France est devenue désormais une habituée cible, aurait, sans nul doute, une liaison directe avec les soubassements de l’émulation à la course effrénée vers le palais présidentiel d’à côté. En effet, durant des semaines, on aura suivi avec intérêt cette campagne surchauffée entre les candidats en lice, tout particulièrement ceux de la «France insoumise» de Jean-Luc Mélenchon et de l’extrême droite de Marine Le Pen.
Qui voudrait donc « gâcher »cet exercice démocratique dans une Nation aussi bien avancée dans ce genre d’épreuve ? Il est bien vrai que la compétitivité monte d’un cran, à l’approche du moment crucial du vote et que les sondages vont bon train en faveur de tel ou tel challenger.
Toutefois, il n’est pas du tout exclu qu’une frange de populations, toujours en hibernation, ressorte de sa tanière pour déverser, encore une fois, cartouches de haine et de terreur au sein d’une société empreinte des valeurs républicaines, d’autant plus que l’état d’urgence est toujours de mise et que les services de sécurité veillent constamment au grain.
Le terrorisme récidiviste se mêle donc au sort présidentiel en France où le pluralisme cosmopolite, ethnique et raciale prospère, car il est systématiquement évoqué et fustigé dans les programmes et les meetings de l’ensemble des candidats aussi de droite, de gauche que du centre et des extrêmes. De ce fait, la France «mosaïque» qui se targue, à juste titre, de renfermer en son sein une pléthore humaine, vit dorénavant avec le spectre du terrorisme, mais s’y affronte vaillamment, pour les idéaux humanistes qu’elle a su porter, des décennies durant. On ne peut alors que condamner énergiquement ces actes barbares qui traquent continuellement ces hauts préceptes, et de même, se compatir devant ces âmes innocentes qui ont succombé et enduré lors de ce massacre odieux.
Saoudi El Amalki