«Nous nous attelons résolument aux réformes préconisées par le département central»

dans la communauté locale, pour son intégrité, son dévouement et son assiduité, affichés dans nombre d’initiatives entreprises, depuis peu de temps. Entretien

Comment pouvez-vous faire le diagnostic de l’hôpital que vous venez de prendre en main ?
Abdelaziz Rimani: De prime abord, je dois dire que j’étais chaleureusement adopté par le personnel du centre, toutes catégories confondues.
Cet accueil m’a aussi bien réchauffé le cœur que me rassurer, d’autant plus que je devais décrisper l’atmosphère et servir, comme il convient, les patients qui, pour moi, demeurent ma préoccupation majeure. Cette confiance dont je suis entouré a constitué un nouveau stimulus pour me pencher sérieusement au travail. Il est vrai que la situation est critique, au regard des insuffisances, aux déficits et aux dysfonctionnements qui émaillent la situation actuelle de l’hôpital.
Cependant, avec la conjugaison de tous les efforts, de quelque partie que se soit, j’estime que nous pouvons surmonter les contraintes, d’une manière progressive et performante.

Quelles sont les premières mesures que vous avez entreprises, dès votre arrivée sur les lieux?  
Tout d’abord, il y a lieu de souligner que notre première opération consistait à recouvrer cet état d’esprit solidaire et pacifiste, entre les différents intervenants du secteur.
Dans ce sens, à l’aide de certains donateurs, nous avons pu nous débarrasser de la clôture métallique qui affectait l’entrée du centre et, partant, générait des réactions belliqueuses. Dans le même ordre d’idées, nous remettions le jardinier à sa place pour qu’il reprenne soin de l’enceinte de l’établissement et y donne vie, en termes écologiques. Du coup, nous nous focalisés au lancement d’une campagne de propreté afin de débarrasser l’hôpital des déchets et des résidus qui lui portaient préjudice. D’autre part, j’ai entamé une série de réunions avec toutes les constituantes du centre en vue de débattre des entraves et des contraintes.
Ces entrevues amorcées dans la concertation et la concorde nous ont servi à mettre le doigt sur les lacunes, dans le but de trouver des panacées idoines au service des attentes des malades.
Dans le même sens, nous avons tenu séparément des séances de travail avec les instances syndicales pour tenter de les intégrer dans la nouvelle formule de gestion que nous prônons, d’une façon explicite et transparente.

Quels sont les écueils qui persistent encore dans le chemin de la stratégie, mise en fonction par vos soins ?
Je tiens tout d’abord à vous signaler que notre plan de réforme repose sur justement,  sur cette notion de consultation et de rapprochement de toutes les composantes.
Car, plus les collègues sont impliqués et responsabilisés, plus le rendement est meilleur.
A ce propos, nous essayons de combler les retards causés par les limites du staff médical et infirmier, en matière d’effectif.
Surtout que nombre de praticiens deviennent de plus en plus âges et ne peuvent, en conséquence,  suivre le rythme infernal des services. Nous accusons également un manque en certaines spécialités, notamment les sages-femmes, sans parler des équipements et des matériels en radiologie, en réanimation, dans les laboratoires les urgences.

Ou en êtes-vous de la mise en place d’un bloc opératoire, au sein du centre hospitalier d’Inezgane ?
C’est une opération qui devrait être réalisé, conjointement, par nos services et ceux de l’Initiative Nationale du Développement Humain (INDH). Cette action commune permettrait de se doter d’un complexe susceptible d’atténuer nos besoins et subvenir aux ambitions des citoyens. D’autant plus que l’INDH se charge de l’octroi des équipements, à hauteur de 7 00 000 dhs.
Le service de la maternité connaitra pareillement des améliorations sensibles, puisqu’il est question de son élargissement à 50 lits, au lieu de 25 actuellement, dotés du matériel requis. D’autre part, nous avons procédé à la mise en marche d’un comité chargé de déterminer tous les besoins et mettre en avant une vision globale de redressement.
A cet égard, nous nous penchons sur la mise en place d’une pharmacie de l’hôpital pour les notices urgentes.

Avez-vous aussi pensé à doter l’hôpital d’un espace de repos pour le personnel ?
Bien entendu, nous considérons que cette entreprise destiné au staff médical et infirmier est de nature à stimuler le rendement et à tendre des passerelles d’entende et de communion. Nous avons donc opté pour un local qui nous semble adéquat pour cette opération et où sont stockés actuellement certains matériels vétustes et d’autres médicaments.
Nous allons, incessamment, transférés tout cela dans un autre lieu afin de nous consacrer à concrétiser ce rêve qui, je pense, tient à cœur à tout le personnel.

Quels sont vos rapports professionnels avec le staff médical et infirmier de l’hôpital?
Ils ne font que s’améliorer, de jour en jour, car je crois que les bonnes relations, basées sur le respect et la concertation, sont à même de créer un climat de synergie dans l’établissement.  Certes, des fois certains malentendus peuvent surgir, de temps à autre, mais il va falloir étouffer ces entorses passagères qui peuvent nuire à ces rapports.  De mon côté, je né ménagerai aucun effort pour être à la hauteur de ma mission, aussi complexe soit-elle.

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