«Mon école, c’est Rkia Damsiria»

Fatima Tachtoukt, jeune chanteuse marocaine

Fatima Tachtoukt est une jeune chanteuse marocaine. Elle vient de livrer un beau concert aux sonorités amazighes lors de la troisième édition du Salon international  Visa For Music qui  a  eu  lieu du  16 au  19 novembre à  Rabat.  En effet, Tachtoukt voulait dans un premier temps sauvegarder l’art lyrique et musical authentique des Rwayes, mais aussi le porter ailleurs en introduisant de nouveaux instruments et rythmes. C’est à travers la musique que l’artiste en herbe souhaite faire connaitre sa culture aux autres en cherchant de nouveaux horizons plus créatifs. Le VFM était une opportunité pour son groupe de révéler son talent et s’adresser au monde. Les propos.

Al Bayane : parlez-nous de votre participation à la 3ème édition du Visa For Music ?

Fatima Tachtoukt : Je suis très contente de prendre part au Visa For Music qui accueille chaque année les artistes et les professionnels de la filière musicale venus des quatre coins du monde. Je suis venue en compagnie de mes collègues artistes pour leur montrer un nouveau style de mes chansons. Comme tout le monde le savait, je chantais l’art de «Tarwayssit» avec mon style qui s’inscrit dans le renouveau, en mettant en jeu des instruments internationaux afin de mieux transmettre ma vision culturelle aux autres, et donner à ce art – de Tarwayssit – un souffle universel à travers la musique.

Avez-vous rencontré des artistes, des organisateurs de festivals ou des professionnels du métier lors de cet événement ?

Il y en a plusieurs, notamment des artistes, des managers, des organisateurs de festivals qui ont pris part à ce Salon. Il y a eu des débats et des rencontres fructueux entre les professionnels du métier, ainsi qu’entre les artistes eux-mêmes pour d’éventuelles collaborations. Ce salon est une grande fenêtre qui s’ouvre sur le monde et tous les styles musicaux confondus. Il faut également remercier le Ministre de la Culture qui soutient ce genre de manifestations qui offrent aux artistes, marocains comme étrangers, l’occasion de gagner en visibilité.

Vous avez donné une touche neuve à l’art de Rwayes avec des instruments mondiaux. Parlez-nous de cette expérience artistique?

Certes, je chantais l’art de Rwayes dans toutes mes chansons comme tout le monde le sait. Mais j’ai essayé entre autres de verser un nouveau sang dans ma musique et mon style artistique afin de les amener à d’autres univers et faire écouter ma musique à d’autres peuples. A vrai dire, la musique voyage et il faut l’inscrire dans l’universalisme. Du coup, dans notre contexte actuel, il faut également donner l’occasion aux jeunes jeunes en introduisent de nouvelles sonorités, d’autres instruments et arrangements.

Par ailleurs, je suis inspirée par cet art des Rwayes depuis mon jeune âge. Je l’écoutais souvent. Je l’ai choisi parce que je l’ai tant aimé. Puis, je me suis dit que c’est là que je pourrais donner encore plus avec ma signature et ma propre touche. J’ai chanté les chansons de 50 ans, ainsi que tous les autres styles y compris «Talalayt» dans l’art d’ahwach et Tamawayt. Le principe c’est de révéler cette musique au monde tout en gardant son authenticité et originalité.

Quels sont les artistes qui vous inspirent ? Et quels sont vos projets artistiques à venir ?

Mon école c’est Rkia Damsiria. J’adorais ses chansons, son style et son travail. Pour mes projets artistiques à venir, un nouvel album verra le jour au début de l’année, ainsi que des tournées artistiques dans plusieurs festivals au Maroc et ailleurs. Il y aura des surprises pour mon public.

Mohamed Nait Youssef

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