89ème anniversaire de la Fête de l’Humanité
Mohamed Khalil
La Fête de l’Humanité, qui aura lieu ce week-end en Région parisienne, aura une signification particulière, avec la crise politique que la France vit depuis la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Macron, la tenue des élections législatives à l’issue desquelles le Nouveau Front de Gauche, né pour faire face à l’avancée électorale périlleuse du Rassemblement national porteur des idées racistes et xénophobes, est arrivé en tête de ce scrutin législatif.
La Fête des communistes français, devenue celle de tous les démocrates et progressistes, sera également un haut lieu pour dénoncer l’abandon par le président de la république française de la méthodologie démocratique et constitutionnelle qui impose que le premier ministre soit issu de la formation politique qui arrive en tête du scrutin législatif et donc la nomination d’un représentant du NFG pour Matignon. Macron a choisi de déroger à cette tradition démocratique en nommant un premier ministre de droite dont le parti est arrivé en 4ème position lors des législatives fort loin du NFG arrivé en tête.
C’est ce grave manquement à la démocratie qui sera mis au doigt lors des nombreux débats et rencontres qui animeront les différents stands.
Naturellement, la Fête sera cette année, beaucoup plus que les précédentes, un passage obligé pour les leaders de la gauche française, regroupée solidement au sein du NFG, qui combat inlassablement les tentatives de division orchestrées par les tenants du grand capital et les décideurs du nouveau monde.
Indubitablement, tout le beau monde de l’arc-en-ciel de la gauche, à quelques exceptions près, fera le déplacement pour faire réussir la Fête et démontrer la détermination de tous à arrêter la dangereuse tendance de dérapage politique décidée par l’Élysée.
Les leaders de la Gauche française profiteront de l’opportunité que la Fête procure pour lier langue entre toutes ses composantes et ouvrir de nouvelles brèches unitaires.
Le grand défi est d’être en phase avec l’histoire de France, de sorte à faire de cette Fête un véritable symbole de cette ouverture à gauche et une main tendue au peuple de gauche qui, en dépit des vaines tentatives officielles de le diviser et de le marginaliser, reste dynamique et présent dans les combats au quotidien. Même si nous sommes loin des grandes mobilisations des années soixante dis et quatre vingt du siècle dernier.
La Palestine, la part belle…
Place donc et durant trois jours au débat public dans les dizaines de stands. L’Agora de l’Humanité, le village du Monde, les chapiteaux du PCF et de nombreux stands accueilleront de nombreux forums et rencontres autour de thématiques d’actualité, en France et à l’international.
A l’international, c’est surtout la question palestinienne qui aura la part belle au débat, avec «un stade pour Gaza».
Une délégation du Parti du progrès et du socialisme et de son organe de presse Al Bayane sera présente à la Fête de l’Huma et a programmé de nombreux contacts sur place, notamment avec le PCF et les autres partis du NFG, ainsi qu’avec des partis frères et amis, en plus d’acteurs de la société civile parmi la diaspora marocaine en France.
