Un mal féminin

qui ne peut laisser personne insensible, indifférente, surtout celles qui sont directement concernées par les douleurs  de règles  qui peuvent être parfois insupportables. Il est donc extrêmement important de pouvoir faire face à ces douleurs, à ces souffrances, car des solutions existent… en consultant le médecin pour retrouver la joie de vive  et mener une vie normale.
Dysménorrhée est un terme médical que beaucoup de femmes et de jeunes filles connaissent bien  surtout quant elles sont aux prises avec les douleurs menstruelles. La dysménorrhée affecte plus de 50 % d’entre elles, ce qui est considérable. Bien que généralement légère à modérée la plupart du temps, elle peut être sévère chez certaines, ce qui se traduit par une diminution de la qualité de vie et une modification des activités quotidiennes
Heureusement qu’il existe des moyens de réduire l’intensité des douleurs menstruelles, de même que leurs impacts
Des douleurs insupportables
Chez environ une femme sur deux, les règles s’annoncent par un léger malaise ou des tensions dans le bas-ventre. Pour certaines, des troubles notables peuvent survenir avant et pendant les règles, rendant celles-ci très pénibles et constituant un handicap sérieux dans la vie quotidienne. On parle de dysménorrhée (règles douloureuses). La plupart du temps, il s’agit de crampes douloureuses survenant dès le début des règles et pouvant irradier dans les reins et les cuisses. Dans des cas plus prononcés, ces douleurs des règles s’accompagnent parfois de maux de tête, de nausées et de vomissements. Les douleurs sont parfois si fortes qu’on peut les prendre pour autre chose que des simples douleurs de règles et qu’elles peuvent nécessiter l’intervention d’un médecin.
Les règles douloureuses sont très fréquentes chez la jeune fille. Cette dysménorrhée est habituellement primaire. Elle débute quelques mois, voire quelques années après les premières règles, c’est-à-dire quand les cycles deviennent réellement ovulatoires. La douleur apparaît avec les règles mais parfois quelques heures avant. Cette douleur dure 24 à 48 heures et peut s’accompagner de nausées, de vomissements, de maux de tête, plus rarement de diarrhée comme cité plus haut  Le plus souvent, on ne retrouve pas de cause nette à cette pathologie. On parle de dysménorrhée essentielle. Parfois, certains signes devront faire pratiquer quelques examens complémentaires, en particulier une échographie (endovaginale si cela est possible).
Ce qui doit attirer l’attention, c’est une douleur  qui apparaît dès les premières règles avec intensité croissante avec les cycles. Il est préférable alors de consulter car  souvent ces douleurs peuvent avoir pour origine une malformation utéro-vaginale,
Si la dysménorrhée s’accompagne de douleurs de tout le pelvis (petit bassin) et de troubles du cycle, une endométriose (l’endométriose se caractérise par la formation, en dehors de l’utérus, de tissus formés de cellules endométriales) doit être suspectée. Elle pourra parfois se résumer à un simple kyste de l’ovaire. Souvent les adolescentes cachent ces douleurs menstruelles et l’automédication entraîne une sous-estimation de cette pathologie parfois extrêmement invalidante. D’où notre conseil  de ne pas s’adonner à l’automédication.
Ajoutons qu’il est souvent difficile pour un médecin de dire avec exactitude pour quelle raison telle jeune fille souffrira plus qu’une autre.
Règles douloureuses à l’âge adulte
Les douleurs de règles peuvent continuer même à l’âge adulte, sauf qu’à ce moment là  il faut se poser la question sur d’autres origines. Il est utile de faire la différence entre la dysménorrhée primaire et la dysménorrhée secondaire.
Dysménorrhée primaire : ce trouble entraîne des douleurs menstruelles qui ne constituent pas l’un des symptômes d’un trouble gynécologique sous-jacent, mais représentent le processus normal des menstruations. La dysménorrhée primaire, le type de dysménorrhée le plus fréquent, touche plus de 50% des femmes et dans environ 15% des cas elle peut être très sévère. La dysménorrhée primaire est plus susceptible d’apparaître au cours de l’adolescence. Heureusement, pour un grand nombre de femmes, ce trouble s’amenuise avec l’âge, plus particulièrement après une grossesse. La dysménorrhée primaire est douloureuse et peut parfois entraîner une invalidité pendant de courtes périodes de temps, mais elle n’est pas dangereuse.
Dysménorrhée secondaire : les douleurs menstruelles sont reliées à un trouble gynécologique. La majorité de ces troubles peuvent être facilement traités à l’aide de médicaments ou d’intervention chirurgicale. La dysménorrhée secondaire est plus susceptible de toucher les femmes à l’âge adulte.
Les causes de la dysménorrhée
Il semble que la dysménorrhée soit provoquée par des concentrations excessives de prostaglandines, hormones qui provoquent les contractions de l’utérus pendant les menstruations et l’accouchement. Les douleurs s’expliquent probablement par les contractions de l’utérus qui surviennent lorsque l’irrigation sanguine de la membrane qui tapisse l’utérus (endomètre) est réduite. De façon générale, les douleurs n’apparaissent que pendant les cycles menstruels au cours desquels un ovule est libéré. La douleur peut s’aggraver progressivement au fur et à mesure que le tissu de l’endomètre se détache pendant les menstruations et est expulsé par le col de l’utérus, plus particulièrement si le canal cervical est étroit.
Les femmes qui éprouvent des douleurs menstruelles devraient en parler à leur médecin afin d’établir s’il y a une cause sous-jacente qui peut provoquer une dysménorrhée secondaire. Le médecin procédera à un examen gynécologique et pourra demander des analyses de sang et d’urine, des examens radiologiques (échographie)
En fait, il semble que le niveau de stress soit un agent actif dans la survenue de ces douleurs. Comme si la dose d’énervement ou de fatigue venait en fait accélérer le phénomène. Le stress est accusé de bien des maux, mais il est vrai qu’il a des conséquences sur notre corps, et de façon  très concrète. Les médecins savent que le stress a une influence sur les possibilités d’être enceinte, sur la grossesse, sur l’accouchement… Il parait tout a fait logique de penser qu’il a aussi une influence sur l’ovulation et les menstruations
Traitement et prévention
Concernant le traitement médical, il ne saurait y avoir de quiproquo, le seul qui soit habilité à prescrire le traitement  le mieux adapté  à chaque cas est le médecin. Il pourra prescrire des médicaments ou d’autres remèdes selon la cause de la dysménorrhée.  Outre les médicaments destinés à soulager les douleurs des règles, le praticien prescrira aussi des médicaments qui permettront de venir a bout des nausées et des vomissements, mais ces symptômes régressent généralement sans traitement lorsque les crampes ont disparu.  Le traitement de la dysménorrhée secondaire varie en fonction de la cause sous-jacente. Une chirurgie peut être pratiquée pour retirer des fibromes ou élargir le canal cervical si ce dernier est trop étroit.
En plus des traitements indiqués ci-dessus, d’autres mesures non médicales peuvent contribuer à soulager les douleurs provoquées par la dysménorrhée.
Se coucher sur le dos en plaçant un oreiller sous les genoux.
Placer un coussin chauffant ou une bouillotte sur l’abdomen ou la partie inférieure du dos.
Prendre un bain chaud.
Masser délicatement l’abdomen.
Faire des exercices légers, par exemple des étirements, de la marche ou de la bicyclette (l’exercice peut améliorer l’irrigation sanguine et réduire les douleurs pelviennes).
Prendre beaucoup de repos et éviter les situations stressantes lorsque les menstruations sont proches.
En conclusion, les règles étant mensuelles pendant une longue partie de la vie de chaque femme, il ne faut pas baisser les bras, de souffrir, d’accepter de gâcher sa vie personnelle, familiale et professionnelle  plusieurs jours par mois. Des solutions existent, consultez votre médecin et vous retrouverez la joie de vive  et mènerez une vie normale.

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