Le nouveau Premier ministre écarte l’idée d’un confinement total en cas de deuxième vague

France/Coronavirus

Le nouveau Premier ministre Jean Castex a écarté, mercredi, l’idée d’un nouveau confinement total de la France en cas de deuxième vague du coronavirus, car le pays ne «supporterait pas» un second coup d’arrêt national qui aurait des «conséquences terribles» sur l’économie.

«J’ai bien la volonté de préparer la France à une éventuelle deuxième vague mais avec à l’esprit la nécessité de préserver la vie économique et sociale», a dit le nouveau chef du gouvernement français dans une interview à BFMTV-RMC, expliquant que le pays ne «supporterait pas» un second coup d’arrêt national.

Il a également confirmé qu’un plan de reconfinement a été préparé en cas de deuxième vague de l’épidémie.
«Oui, un plan de reconfinement est prêt mais on ne va pas faire un éventuel reconfinement comme on a fait celui de mars», a affirmé Jean Castex qui était chargé de la stratégie du déconfinement. « D’abord parce qu’on a appris, ensuite parce qu’un reconfinement absolu aurait des conséquences terribles, humaines, économiques, donc nous allons cibler», dans le cas d’une seconde vague de l’épidémie, a-t-il expliqué.

Le nouveau chef de gouvernement a par ailleurs indiqué qu’il se rendrait dimanche en Guyane, département français frontalier du Brésil, particulièrement touché par l’épidémie.

Le coronavirus a fait près de 30.000 morts en France, qui a connu un confinement strict de deux mois entre mars et mai.

Depuis le mois de mai, la situation sanitaire s’améliore en dépit de l’apparition de certains clusters vite contenus par les autorités sanitaires du pays. Par ailleurs, Le Premier ministre, Jean Castex, a indiqué mercredi sur RMC et BFMTV qu’il souhaitait réunir «ensemble» les partenaires sociaux «avant le 20 juillet» sur le dossier des retraites en particulier.

Il souhaite «rouvrir les négociations» sur le volet universel de la réforme, se pencher sur le financement et veut réunir les partenaires sociaux «tous ensemble avant le 20 juillet», après les avoir reçus séparément jeudi 9 et vendredi 10, afin d’«arrêter une méthode et un calendrier».

Il avait indiqué ce week-end qu’il entendait régler «à court terme» le dossier des retraites, avec, «a minima, un nouvel agenda social».

«Nous allons séparer ce qui est le futur régime universel plus juste, nécessaire, avec en toile de fond le devenir des régimes spéciaux (…) c’est un travail de long terme, il faut sans doute rouvrir les concertations, «, a-t-il dit.

«Nous avons un sujet de plus court terme, le financement du système actuel qui se trouve fortement impacté par la crise», a-t-il dit.

Interrogé sur le fait de savoir s’il comptait allonger la durée de cotisation, M. Castex a répondu: «moi je ne commence pas un dialogue et une concertation en donnant une solution avant de commencer», a-t-il dit.
Le déficit du système de retraites devrait approcher cette année le niveau record de 30 milliards d’euros, très loin des 4 milliards attendus avant la crise.
Interrogé sur le Ségur de la Santé, il a indiqué penser qu’après avoir proposé mardi soir une enveloppe de 7,5 milliards d’euros pour les soignants hors médecins, «sur ces bases la négociation aboutira».
Quand finira cette négociation ? «Je l’espère cette semaine», a-t-il dit. «Je pense que le résultat sera à la hauteur des attentes».
Sur le dossier de l’assurance chômage, il veut «décaler la mise en oeuvre» de la réforme, dont les syndicats réclamaient l’abandon, mais sans plus de précision.

Indiquant qu’il «approuvait» cette réforme «faite au moment où la France avait (…) engrangé la plus forte baisse» du chômage et avant la crise du Covid-19, M. Castex a estimé que «le fil conducteur, c’est la vie quotidienne des gens, donc on adapte nos outils aux réalités dans leur intérêt».

Le deuxième volet de cette réforme, qui devait entrer en vigueur le 1er avril, a été suspendu jusqu’au 1er septembre. Le 1er volet, qui durcit les conditions d’ouverture de droits, est lui en vigueur depuis le 1er novembre 2019.

S’agissant des jeunes, pour qui l’exécutif a promis des mesures, il s’est borné à indiquer que le gouvernement allait «mettre en place des dispositifs qui pourront massivement renforcer leurs chances d’entrer dans un emploi», sans préciser si ce serait une prime à l’embauche ou un allégement de cotisations sociales salariales.

(AFP)

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