Les étudiants en médecine: «Confiants dans la justice… la lutte continue»

Après leur comparution devant le procureur du Roi au tribunal de première instance de Rabat

Après leur comparution devant le procureur du Roi au tribunal de première instance de Rabat, les étudiants en médecine, les internes et les résidents ont réaffirmé leur confiance en la justice et leur détermination à poursuivre leur lutte pour obtenir satisfaction à leurs revendications. Lors de l’audience de ce vendredi matin, 27 d’entre eux ont été renvoyés devant le parquet et placés en liberté provisoire, accusés de rassemblement non autorisé, de rébellion et de non-respect des ordres des autorités. Leur procès a été fixé au mercredi 23 octobre prochain, suite à leur participation à une manifestation devant le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina à Rabat.

Accompagnés par plus de vingt avocats, les étudiants et les internes ont souligné que cette poursuite est « un problème secondaire qui aurait pu être évité si leurs revendications avaient été prises en compte », tout en niant les accusations portées contre eux. Ils ont ajouté que l’unité dont ils ont fait preuve, avec le soutien massif de leurs parents lors de l’audience, ne les empêchera pas de continuer à se battre jusqu’à obtenir gain de cause, tout en affirmant leur pleine confiance dans la justice.

Yasser Akif, l’un des étudiants poursuivis et membre du comité national des étudiants en médecine et en pharmacie, a précisé que les accusations de rassemblement non autorisé, de rébellion et de non-respect des ordres des autorités concernent une manifestation pour laquelle ils avaient pourtant obtenu l’autorisation des autorités. Il a ajouté qu’ils avaient commencé à évacuer le lieu de la manifestation dès qu’ils avaient été avertis par les forces de l’ordre, soulignant que l’arrestation n’aurait jamais dû avoir lieu.

Dans une déclaration à la presse, Akif a ajouté : « La poursuite, l’arrestation et tout ce que nous avons affronté à la suite de la manifestation organisée devant le CHU Ibn Sina à Rabat ne sont, à nos yeux, que des problèmes secondaires dans la crise que traversent les facultés de médecine et de pharmacie. » Il a également précisé que les prochaines étapes seraient décidées lors des assemblées générales des étudiants dans les différentes facultés, tout en appelant le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Abdellatif Miraoui, à ouvrir un dialogue avec eux pour trouver une solution qui satisfasse toutes les parties, rappelant que le ministre les considère toujours comme « ses enfants ».

Un autre étudiant impliqué dans cette affaire a nié que les internes et les résidents aient commis les infractions qui leur sont reprochées, exprimant son étonnement face à l’accusation de rassemblement non autorisé, alors que la date et le lieu de la manifestation avaient été largement diffusés sur les réseaux sociaux.

Related posts

Top